L’usine de Saint-Malo de la société Timac Agro a vu le jour en 1984. Située à quelques encablures de la vieille ville, elle fabriquait à ses débuts des blocs à lécher à l’aide d’une unique presse hydraulique. « En 1988, une seconde presse a été installée », raconte Bruno Bourhis, directeur de l’usine. « Nous nous sommes ensuite diversifiés avec la production de micro-granulés en 2002, puis de seaux en 2012. » Aujourd’hui, l’usine produit environ 15 000 tonnes de compléments pour l’alimentation animale chaque année, à partir de matières premières exclusivement biosourcées. À proximité immédiate, le Centre mondial de l’innovation (CMI) assure la recherche et le développement. « La proximité entre leurs équipes et nos lignes de production facilite l’amélioration continue de nos gammes », souligne Bruno Bourhis.
Pas de pertes
« Pour fabriquer les blocs à lécher, nous agglomérons des matières premières très fines : micro-granulés, sel de mine et oligo-éléments », explique le directeur. Ces éléments sont ensuite pesés, mélangés, criblés et pressés. En rythme de croisière, un bloc sort de chaque presse toutes les 20 secondes.Les micro-granulés suivent un autre processus : pesage, mélange avec des additifs techniques, séchage sur lit fluidisé, tamisage, puis conditionnement. « Les pertes sont quasi nulles. Après le criblage, les morceaux trop gros sont rebroyés et les plus fins réintègrent le début de la chaîne. Les blocs présentant un défaut subissent le même traitement. » Les seaux, enfin, sont fabriqués sans mélasse. À la place, l’usine utilise des drèches de maïs ou du soluble de blé. « Ce choix exclut les liants sucrés au profit d’ingrédients à valeur nutritionnelle, ce qui constitue un vrai levier de différenciation. »
Alexis Jamet