Nolwenn Kerebel achète des génisses et des vaches dans le Nord-Finistère pour Ouest Génis’, spécialisé dans la commercialisation de bovins reproducteurs.« Beaucoup de mes clients réguliers ont le savoir-faire de la conduite des jeunes animaux et qui l’intègrent à leur schéma d’élevage », démarre Nolwenn Kerebel, de Ouest Génis’. S’y ajoute une part de personnes partant à la retraite sans repreneur, voire parfois qui quittent le lait avant la fin de carrière : « Tout le cheptel est alors à vendre. » 75 % des bovins achetés sont destinés à l’export. « Les étrangers cherchent avant tout des animaux solides capables de voyager. » Vaches en lait vers l’Italie, vaches en lait et génisses vers l’Espagne, génisses pleines vers le Maroc… « Le marché de la femelle reste très sensible aux contextes géopolitique ou sanitaire. » Le débouché algérien est fermé à cause des tensions avec la France. Fermé, pas tout à fait : « l’Italie exporte des génisses gestantes de 3 à 5 mois vers l’Algérie, ce qui dynamise le marché et oriente les acheteurs italiens vers la France. » Le créneau libanais est suspendu par la guerre. « Et à l’annonce de la dermatose nodulaire, le Maroc a aussitôt fermé ses portes, mais pourrait les rouvrir. À suivre… »Frais d’élevage bien couvertsAprès des années de relative stabilité, la hausse des cours a été rapide, presque violente. « Pour les vendeurs, ces bons prix permettent de couvrir les coûts d’élevage », alors qu’il a été beaucoup recommandé ces dernières années de limiter le nombre de génisses pour limiter les charges et gagner en rentabilité. « Pour les acheteurs, génisses et vaches coûtent cher. Mais d’un autre côté, l’acheteur bénéficie aujourd’hui d’un prix du lait plus élevé – et même de la viande pour un animal qu’il faudrait réformer –…
Commerce des bovins à l’export : Des animaux laitiers mieux valorisés
