La technique employée par le « Saint-Jean-sur-Richelieu Research and Development Center » (centre de recherche canadien) intrigue : avec des ultrasons, les chercheurs font bouger les plantes de façon infime, mais ce qui réussit tout de même à empêcher les pucerons de planter leur rostre dans les tissus végétaux. Citons aussi le procédé des insectes stériles, épandus en bordure de parcelle : ces cécidomyies, marquées de couleur rose pour ne pas les confondre, ne peuvent pas se reproduire et freinent finalement les accouplements de cette famille de ravageur.
Mais Damien Penguilly fait remarquer « un gap énorme au niveau des contraintes environnementales », sujet encore peu abordé au Québec mais qui risque de s’inviter sur la table. À titre d’exemple, pour une production labelisée AB, un maraîcher peut, si plus de la moitié de la fertilisation de ses cultures est organique, avoir recours à des engrais de synthèse. Aussi, une tomate produite en substrat dans une serre chauffée et éclairée pourra être vendue en AB. « Le bio de là-bas équivaut au conventionnel d’ici », résume un participant breton.
Fanch Paranthoën