MHE ou FCO n’arrivent pas qu’aux autres

Lors de l’assemblée générale de GDS Bretagne ayant rassemblé 160 personnes à Ploufragan (22), une éleveuse victime de la MHE a témoigné.

Un homme et une femme à la tribune de l'assemblée générale de GDS Bretagne - Illustration MHE ou FCO n’arrivent pas qu’aux autres
Hervé Radenac, secrétaire général de GDS Bretagne, accueille Céline Douaneau à Ploufragan. | © Paysan Breton - T. Dagorn

L’avancée des FCO et MHE est préoccupante, avec des impacts majeurs sur la reproduction, a rappelé Hervé Radenac, secrétaire de GDS Bretagne à l’assemblée générale, mardi 20 mai. « Une étude des Pays de la Loire a montré qu’il n’y a pas d’immunité naturelle intra-cheptel, voire collective. » Et le président Thierry Le Druillennec de reprendre : « Ces maladies, nous en parlons et nous conseillons aux éleveurs de vacciner. Mais nous n’avons pas eu l’émotion d’avoir eu la MHE ou la FCO chez nous. » Alors que le taux de vaccination en Bretagne est estimé à 10 %, ils ont invité une éleveuse touchée à témoigner. Génisses perdues pour la reproduction Un été compliqué Céline Douaneau, 50 ans, conduit à Clefs (49) 80 mères charolaises. En septembre, en pleine saison de reproduction, les premiers symptômes de la MHE sont apparus. L’analyse a vite confirmé. « Le taux de réussite à l’IA s’est dégradé. Sur 80 vaches, les 22 plus impactées ont été concernées par des non-retours en chaleur ou, dès novembre, par de la mortalité embryonnaire et des avortements. » Cet été, par rapport aux 80 vêlages habituels, combien obtiendra-t-elle de veaux vivants ? « Je me prépare à avoir des veaux aveugles, malformés, atteints de nanisme, débiles ou mort-nés. » Décourageant. Le bilan de cette période de naissance amputée aura une incidence directe sur le nombre de broutards à vendre début 2026. Vacciner La MHE a aussi fait de terribles dégâts dans le lot de 34 génisses d’un an et demi. « L’une est morte. Toutes ont développé des abcès dans la bouche et l’œsophage. Elles ont arrêté de se nourrir et éprouvaient des difficultés à boire. » Elles ont rapidement maigri et étaient, hagardes, comme « des zombies » dans l’étable. L’éleveuse a passé énormément de temps…

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