« Nos tomates françaises sont étouffées par l’importation et les marges abusives », dénoncent les producteurs de tomates. Ils ont organisé le 20 mai, dans le cadre d’une action nationale, des visites dans des GMS. En Ille-et-Vilaine, un groupe sous l’égide de la FDSEA 35 a contrôlé l’origine des produits au Carrefour de Pacé. Ils ont collé des étiquettes Maroc sur des barquettes dont la provenance est peu visible.En pleine saison de production, des tomates sont jetées. « Nous faisons face à une triple injustice : des prix d’achat écrasés, des volumes invendus et une concurrence étrangère massive ». « Dans certaines enseignes, la tomate cerise en barquette de 250 g représente jusqu’à 70 % d’importation, alors que la production française est au rendez-vous », déclare Ronan Collet, responsable de l’Union départementale des producteurs de légumes.Le syndicat pointe du doigt un système de marge appliqué par les distributeurs « profondément déséquilibré. Les tomates françaises supportent des marges très élevées, qui les rendent moins visibles et moins compétitives en rayon. Les tomates importées sont mises en avant avec des marges faibles, facilitant leur écoulement rapide. »« Une impasse »« Les producteurs investissent chaque jour pour garantir des produits sains, tracés et de qualité. Pourtant, ils sont aujourd’hui étranglés par une logique d’achat exclusivement guidée par le prix bas. » Les maraîchers exigent « un changement de cap immédiat ». Les distributeurs et les pouvoirs publics « doivent agir pour mettre en avant les produits français dans les rayons, appliquer des marges équitables, repenser les politiques d’achat. »Agnès Cussonneau…
Ils tirent la sonnette d’alarme
