Historiquement, les carences en soufre étaient très peu présentes en région en raison des apports organiques réguliers. Néanmoins dans certaines parcelles, ces apports sont de moins en moins fréquents, voire absents, engendrant l’apparition de ces carence. Les pluies importantes de janvier couplées à des températures plus froides en janvier et février ont pu limiter la minéralisation du soufre pour répondre aux besoins de plantes sur le début montaison. Des symptômes par foyers Cela se traduit par des plantes chétives, plus courtes, voire moins de tallage. Les feuilles du haut deviennent vert clair avec des bandes vert clair et foncés sur les feuilles le long des nervures. Les feuilles du bas restent vert foncé. Ces symptômes ne doivent pas être confondus avec des carences en azote lié à une mauvaise répartition de l’engrais, également bien présents cette année : formes géométriques plus vert clair, avec un jaunissement des vieilles feuilles et des feuilles du haut qui restent plus vertes que le reste de la plante. Pour cette année, des apports correctifs en cours de campagne sont possibles avec 40 à 60 unités de SO3 (pulvérisation foliaire à base de sulfate d’ammonium ou soufre micronisé). Mais passé le stade 2 nœuds, les apports limitent que partiellement la nuisibilité due à la carence. Pour les années suivantes, il est important d’identifier le facteur principal qui explique ces carences. Dans les sols très filtrants (ex. : sableux superficiels) avec des excès d’eau depuis octobre dernier, les apports de soufre seront à raisonner sur les prochaines années selon le type de sol et la météo de l’année. Et si la parcelle a reçu moins de Produits résiduaires organiques (PRO), il faudra être vigilant sur des parcelles similaires pour rapporter des PRO. En cas d’absence de ressources de PRO, il sera nécessaire des faire des apports…
Des carences en soufre observées
Depuis plusieurs jours des carences en soufre sont remontées en Bretagne sur les céréales.
