Les rendements en blé ont été pénalisés par les conditions météorologiques dans l’est de la Bretagne l’an dernier : – 20 % en Ille-et-Vilaine et -15 % en Morbihan. Les prix en baisse, par rapport aux années précédentes, n’ont pas permis de compenser, générant les marges brutes les plus faibles des cinq dernières années, à 645 €/ha. « Par rapport à l’année 2022, la marge est quasiment divisée par deux », indiquent les économistes du Cerfrance Brocéliande, qui présentaient les données au stade de la Rabine à Vannes, la semaine dernière. « Chez un éleveur laitier qui produit 15 ha de blé, cela représente un manque de 11 900 € par rapport à 2022 et de 2 500 € par rapport à 2023 ». Les charges ont baissé en 2024 (intrants) mais le coût de revient augmente par tonne produite. « Dans l’hypothèse d’un rendement à 6,4 t par hectare, d’un prix de 182 €/t et d’un coût de revient moyen de 1 570 € par hectare, le solde est négatif, à moins 400 €/ha (en comptant 220 €/ha pour la rémunération de l’exploitant, soit l’équivalent de deux Smic) ». Les estimations, selon les premières sorties comptables, pour l’orge, le colza et le maïs grain ne sont guère plus reluisantes, avec respectivement 470 €, 680 € et 700 € de marge brute par hectare. 32 516 €/UTH de résultat courant en lait Le résultat courant/UTH atteint 163 800 € en porc L’année 2023 avait été marquée par la baisse des abattages porcins en Bretagne, avec – 6,1 % en tonnage par rapport à 2021, laissant craindre le pire. Ils se sont légèrement redressés en 2024. En parallèle, la consommation continue de régresser jusqu’à l’été 2024 : – 3,6 % sur le porc frais ; – 1,5 % sur les charcuteries,…
Une année sombre pour le blé, radieuse pour le porc
L’année 2024 a été marquée par des rendements et des marges faibles en grandes cultures. La production porcine affiche toujours de bons résultats.
