De 2013 à 2019, Anthony Fiard a travaillé comme berger dans les Alpes. Là-bas, il a été confronté à la prédation et au loup. « Nous avons essayé beaucoup de choses pour le tenir à distance des animaux : mettre des petites lampes, uriner un peu partout, laisser la radio en marche… Mais le loup s’adapte à tout », raconte l’éleveur. « Un groupe de loups peut s’organiser pour leurrer les chiens : l’un d’eux fait diversion pendant que les autres attaquent le troupeau, y compris pendant les déplacements. » Selon lui, rien ne marche à 100 %, il faut donc cumuler les moyens de protection, dont le chien, pour limiter les pertes quand le grand canidé sauvage est présent.Le loup s’adapte à tout Sept brebis attaquées fin févrierAprès son expérience dans le Sud-Est, Anthony Fiard est venu travailler en Bretagne. « Ici, j’ai trouvé un territoire avec de l’herbe et sans loup », raconte celui qui s’est installé en 2021 à Trémargat. Sur 40 ha de SAU, en système semi-plein air, il y conduit un cheptel de 300 brebis croisées viande et possède cinq chiens de protection. Vu son parcours, il est un des éleveurs les plus préparés en Bretagne. Fin février, il a pourtant subi une visite du loup. « J’avais un chien Montagne des Pyrénées parmi les 70 brebis gestantes clôturées, malheureusement il était attaché… Sept brebis ont été attaquées, toutes prises à la gorge. Quatre sont mortes. Il y aura peut-être aussi des dégâts au moment de l’agnelage en avril… »Aider à l’accueil d’un chien de protectionAnthony est l’un des trois relais locaux du réseau technique Idele chien de protection en Bretagne. « J’interviens chez les éleveurs pour aider à éduquer le chien qui doit se comporter comme une chèvre, une brebis ou une vache et…
Le loup ne fait pas couler que de l’encre
Lundi 17 mars, une quarantaine de personnes étaient au rendez-vous de la soirée Loup organisée à Kergrist-Moëlou par la Confédération paysanne des Côtes d’Armor. Les récentes attaques à Trémargat et Maël-Carhaix inquiètent.
