Pour une meilleure valorisation du bocage, mieux vaut privilégier une gestion de production durable plutôt qu’une taille annuelle à l’épareuse, au lamier… « Ces techniques génèrent des coûts annuels ainsi qu’une faible production et valorisation du bois. Avec des cycles d’exploitation revenant tous les 15 ans par exemple plus un élagage/recépage ponctuel à la tronçonneuse (1 à 2 fois par cycle), les coûts sont plus élevés mais dilués. L’entretien annuel au pied de la haie reste à faire », détaille Régis Le Carluer, de la Chambre d’agriculture.Autre intérêt, « le prix de la plaquette énergie est compétitif, d’autant plus si elle est autoproduite : 50 €/t contre 100 €/t si acheté. Et des aides Pac sont possibles (bonus haie, MAEC). Par ailleurs, les services rendus par la haie compensent la perte en surface agricole. »Une réduction des coûts est possible par une meilleure optimisation des chantiers ou une organisation collective (Scic, Cuma). La fédération Coat Nerzh Breizh est un réseau d’acteurs économiques qui œuvre à la valorisation du bocage géré durablement, couvrant toute la Bretagne. Elle compte 270 agriculteurs sociétaires avec une production de 35 000 t/an et plus de 110 chaufferies livrées. « L’atelier bois doit être considéré comme les autres ateliers de la ferme. Nous accompagnons les agriculteurs souhaitant gérer leur bocage. Des filières de valorisation existent », note Vincent Berhault, de Coat Nerzh Breizh.Agnès Cussonneau…
Avec une gestion durable : Mieux valoriser son bocage