Réfléchir aux conditions de travail lors du passage en volière

Le passage en système volière est compliqué pour certains éleveurs notamment au niveau de la gestion des fientes au sol qui peuvent coller.

20150.hr - Illustration Réfléchir aux conditions de travail lors du passage en volière
Prévoir des couloirs assez larges permet de passer avec un petit engin pour gratter les fientes et éviter d'avoir à le faire manuellement. | © 20150.hr

Les derniers chiffres datant de 2022 indiquent que 77 % des pondeuses élevées en France sont en système alternatif. « Aujourd’hui, une grande partie du développement de l’alternatif se fait en système volière. Pourtant, nous avons peu de recul sur les conditions de travail en élevages équipés de volière. C’est pour cette raison que nous avons réalisé une étude sur cette thématique », indique Marion Ruch, conseillère avicole à la Chambre d’agriculture de Bretagne lors d’une journée technique pondeuse organisée par l’Itavi.  Écouter les éleveurs qui sont déjà en volières Les 27 élevages enquêtés ont des effectifs allant de 15 000 à 350 000 pondeuses. 19 d’entre eux ont effectué une transition de la cage vers la volière.  53 % des enquêtés estiment que le passage de la cage à la volière s’est bien passé, Pour 26 % cela a été compliqué et 21 % sont mitigés. Certains points positifs ressortent pour la volière : satisfaction du contact avec les poules, amélioration du bien-être animal et nouveau challenge technique. Du côté des points négatifs : environnement poussiéreux, augmentation du temps de travail, plus de difficultés sanitaires à surmonter, gestion difficile des fientes.  Des compétences spécifiques à acquérir « 23 éleveurs sur 27 pensent qu’il y a des compétences spécifiques à acquérir pour travailler en volière », note Marion Ruch. Concernant la pénibilité du travail, le départ des poules vers l’abattoir arrive en 2e position ; en 1er ce sont les travaux de nettoyage du poulailler. « La gestion de la fiente au sol est assez compliquée surtout si elle colle et que les couloirs ne sont pas assez larges pour passer un petit engin ce qui nécessite de gratter et d’enlever les fientes manuellement », témoigne Élisabeth Hamon, éleveuse à la retraite à Saint-Martin-des-Prés (22), ayant participé à l’enquête. Les éleveurs conseillent de bien réfléchir aux conditions de travail dès la conception de son projet…

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