19703.hr - Illustration Travail en famille : une question d’organisation
En famille, il est indispensable de préserver une sphère où le travail n’a plus sa place, de séparer la vie personnelle et professionnelle. (© DusanJelicic - stock.adobe.com)

Travail en famille : une question d’organisation

Si travailler en famille présente bien des avantages (connaissance mutuelle, implication, confiance, flexibilité…), l’aventure comporte aussi des inconvénients et des risques. Or, bien des écueils pourraient être évités.

Quand on travaille en famille, on multiplie les types de liens qui nous unissent.« Quand tu me parles de cette façon, t’adresses-tu à moi en tant que père (mari, sœur…) ou associé ? ».

Formaliser la place et le rôle de chacun

La distinction des rôles mérite d’être abordée pour éviter la confusion. Plus vous serez clair sur les différents liens existants entre vous et sur la place des uns et des autres dans l’entreprise, plus vous diminuerez les risques de tension. Le positionnement et le statut de chacun doivent être bien définis.

8 entreprises françaises sur 10 sont familiales

Compartimenter les espaces

En famille, et plus particulièrement en couple, il est indispensable de préserver une sphère où le travail n’a plus sa place. Il est impératif de marquer symboliquement les différents espaces : celui où s’exerce la décision, le pilotage, l’administratif… et celui où se déroule la vie privée. Cette séparation de la vie personnelle et professionnelle peut se faire de plusieurs façons. Par exemple, « si dans la sphère privée, je t’appelle papa, dans la sphère professionnelle, je t’appelle par ton prénom ». Ce changement de posture en cas de conflit limitera la contagion dans les différents espaces.

Définir les règles

Le règlement intérieur et le pacte d’associés sont de bons outils pour permettre de clarifier tous les aspects du fonctionnement de la collaboration. Ce n’est pas parce qu’on se connaît bien que nos représentations et nos objectifs sont similaires. Si je ne le vérifie pas, je prends le risque d’être surpris et déçu.

Aujourd’hui, la sensibilisation aux aspects humains d’une collaboration est de plus en plus mise en avant, mais le temps accordé à ce volet du projet n’est pas suffisant. Ces bonnes pratiques permettront de garder le plaisir et de concilier intérêts économiques et qualité des relations familiales.

Faire un diagnostic une fois par an

Quand la communication ne passe plus, surtout n’attendez pas. Le conflit s’installe parfois de façon pernicieuse, brouille la lecture des évènements, fait place aux interprétations sur les intentions de l’autre. Quand les non-dits prennent le pas, il est important de faire intervenir un tiers neutre (conseiller en relations humaines, médiateur…). Un point annuel pour traiter les aspects relationnels permet de vérifier si vous êtes en phase, de crever les abcès et de repartir sur de bonnes bases.

Claire Aignel / Cerfrance Bretagne


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