« Nous avons acquis l’exosquelette MATE-XT afin de protéger notre jeune salarié  », confie Michel Sager, associé au Gaec de Kervenou à Gourin (29). Avec 160 vaches laitières à la salle de traite rotative, les deux éleveurs en charge de la traite ont un rythme de travail quotidien intense. Un binôme qui travaille efficacement et assure ainsi la santé du troupeau grâce à une surveillance pointue et un lavage systématique après la traite. Le taux de cellule illustre bien le succès de leur démarche : 95 000 cellules pour 1 000 litres en moyenne sur le dernier trimestre 2023. « L’exosquelette MATE-XT est un atout pour alléger et améliorer les conditions de travail au quotidien avec une réduction d’effort musculaire de 30 %  », confirme Thierry Beurel, commercial Eureden. « Cela ne nous apporte pas un gain de temps, mais facilite le travail. Grâce à l’exosquelette, nous sommes moins fatigués : il nous aide à mieux supporter la contrainte du quotidien  », ajoute Gwendal Loheac, jeune salarié de l’exploitation responsable des veaux, des génisses et de la traite. 

Adapatable à tous

L’exosquelette assiste les membres supérieurs et est entièrement passif car il n’a pas de moteur. Il apporte un soutien aux lombaires et aux épaules afin d’y réduire la tension musculaire de 25 %. Chaque élément de la structure carbone est réglable selon la taille et la largeur des épaules de la personne ainsi que de la puissance exigée. Il s’ajuste ainsi à toutes les morphologies et tâches à réaliser. « Tous les tissus sont respirants et changeables afin de passer à la machine à laver pour une durée de vie maximisée  », indique Thierry Beurel. Les éleveurs ont découvert l’exosquelette lors d’une démonstration sur le stand Cultivert du Space. Thierry Beurel a proposé un essai en ferme au cours duquel chaque éleveur a réalisé la traite avec et sans exosquelette. « C’était sans appel, on a vu immédiatement la différence. Et il est très facile à utiliser, on comprend tout de suite  », indique Gwendal Loheac. 

Un argument pour la jeunesse

Le confort de travail sur l’exploitation est aussi un argument pour recruter des jeunes exploitants. « J’avais entendu parler du Gaec de Kervanou pour ses conditions de travail. C’est pour cela que j’ai fait un apprentissage ici avant de signer mon premier CDI. Quand tout est aussi facile, on a envie d’y venir  », confie le jeune éleveur. En plus de l’exosquelette, les associés ont fait le choix du Lesto afin de se débarrasser de l’utilisation de pneu sur les silos de maïs : un outil qui soulage la tâche du quotidien et la sécurité. « C’est effectivement un argument pour attirer les jeunes  », affirme Michel Sager. Installé depuis 1981, l’éleveur n’a eu de cesse de faire grandir l’exploitation avec ses associés. Grandir oui, mais pas au détriment de sa santé. Il adapte alors de nombreux détails pour faciliter son travail. Passages d’homme, bacs d’eau branchés dans toutes les parcelles : rien n’est laissé au hasard. « Nous sommes sur une exploitation de taille importante. Si on laisse des détails, on perd cinq minutes par-ci, cinq minutes par-là. Et à la fin de la journée, on a perdu une heure et on est fatigué. Tout est dans l’anticipation  », conclut Gwendal Loheac. 

Justine Rabette /Cultivert & Hortalis

---