En 2023, 82 % des émissions de protoxyde d’azote, au pouvoir très réchauffant, proviennent de l’agriculture (engrais azotés). Si l’agriculture contribue au réchauffement climatique, elle en subit aussi les conséquences. Les agriculteurs subissent les phénomènes météorologiques extrêmes, le développement de nouvelles pathologies, les contraintes sur la ressource en eau qui impactent les exploitations. Depuis les années 2000, les rendements en blé stagnent du fait du réchauffement climatique.
Limiter le gaspillage
L’agriculture a encore le temps de s’adapter. Le réchauffement climatique est inéluctable, le risque qu’il s’accentue est important. On peut simplement le ralentir. Le projet « 4 pour 1 000 » , initié par la recherche française est une solution, il vise à augmenter de 0,4 % le stockage de carbone dans les sols (qui permettrait de compenser l’augmentation des émissions de carbone dans l’atmosphère) grâce à l’agroforesterie, la restauration des sols, les techniques sans labour, les rotations de culture, l’implantation de légumineuses. L’agriculture est également propice au développement des énergies renouvelables : méthanisation de sous-produits agricoles, biomasse pour la production de chaleur, emprise foncière pour l’implantation d’éoliennes. Du côté des consommateurs, on peut opter pour des régimes incluant moins de viande et limiter le gaspillage.