Le marché du carbone, un outil incitatif

Le marché du carbone vise à récompenser de nouveaux acteurs allant vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre et ceux qui augmentent le stockage du carbone sur leurs exploitations.

16830.hr - Illustration Le marché du carbone, un outil incitatif
Crédit photo : Deemerwha studio - stock.adobe.com

Le marché du carbone a été lancé en 2018 par la création du Label bas carbone, à l’initiative du ministère de la Transition écologique. Cette action concerne tous les secteurs d’activité (forêt, agriculture, transport, bâtiment…). L’enjeu ? Inciter tous les acteurs (entreprises, collectivités territoriales, citoyens) à s’engager vers un seul et même objectif : celui d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. Une démarche volontaire La stratégie nationale bas carbone (SNBC) vise à diviser par 2 les émissions du secteur agricole entre 1990 et 2050, alors que les autres secteurs économiques doivent décarboner totalement leur production d’ici 2050. Dans ce cadre, toute émission de gaz à effet de serre doit être compensée par la capture et le stockage à long terme du dioxyde de carbone atmosphérique. Pour cela, le ministère a créé un marché carbone volontaire, proposant une compensation financière, qui récompensera les efforts consentis pour réduire son empreinte carbone, à ceux qui s’engageront dans une démarche de progrès. Des marges de progrès à lister Cette démarche ne s’adresse donc pas à tout le monde : exit ceux qui ont déjà fait des efforts et qui eux, devront se diriger plutôt vers les PSE (Paiements pour services environnementaux) pour être récompensés des progrès entrepris, ou les MAEC. « Seuls pourront s’y engager ceux qui ont des marges de progrès à atteindre à l’issue d’un diagnostic carbone. Pour l’agriculture, cela concerne toutes les actions possibles pour réduire les émissions de protoxyde d’azote (N2O), essentiellement liée à la fertilisation azotée, et de méthane (CH4), issu de la fermentation entérique des ruminants et la gestion des déjections. À cela, il faut ajouter le dioxyde de carbone, en lien avec les consommations d’énergie directe et indirecte (fabrication et transport des intrants) », résume Clara Vianey, conseillère énergie à la Chambre d’agriculture de Bretagne. 5 000 exploitations bretonnes diagnostiquées À fin avril 2023, plus…

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