16062.hr|mais 190523 - Illustration Les semences sortent enfin des sacs
Les semis ont redémarré en début de semaine pour Thierry Jézéquel

Les semences sortent enfin des sacs

Les sols se sont ressuyés avec les bonnes conditions météorologiques de la semaine. Il peut y avoir un risque d’attaque de mouche sur les cultures dont la vigueur de départ est affaiblie par des sols encore frais.

Le soleil a rouvert la période de semis des maïs. « À la fin de la semaine, le gros des chantiers sera semé grâce au débit important des semoirs et au nombre d’heures de travail élevé effectué par les semeurs », prévoyait mardi dernier Arthur Lalonnier, en charge du développement Nord et Centre-Finistère pour Eureden.

Dans certains endroits, les sols sont encore frais du fait des fortes précipitations, la vigueur de départ des plantes n’est pas encouragée. À cela peut s’ajouter des épandages de fumier plus tardifs car « les dérobées et les Cive ont été récoltées tard. Il peut y avoir de la matière organique fraîche en surface, peu dégradée ». Cette matière fraîche attire les insectes, comme les géomyzes où les oscinies. Pour autant, « nous ne sommes pas dans la même situation qu’en 2021, mais toutes les conditions sont réunies pour favoriser l’émergence de ces mouches ». Les traitements de semence à base de Lumiposa ont des efficacités de protection « de l’ordre de 60 à 70 % » ; une parcelle non protégée et fortement attaquée peut être complètement détruite. « Nous constatons déjà des attaques de géomyze un peu partout sur le territoire, tout comme des présences de limaces, notamment sur tournesol dans les sols motteux. Le bon positionnement de l’engrais, la régularité du semis et la bonne profondeur de la graine sont des paramètres à respecter pour favoriser une bonne vigueur de la plante », rappelle Arthur Lalonnier.

Attendre était plus sage

Thierry Jézéquel, entrepreneur sur la commune de Bolazec (29), sème tous les ans environ 430 ha de maïs. Dans ce secteur froid, des parcelles où des cultures présentent déjà 2 belles feuilles côtoient des champs encore nus. « Les premiers semis ont été réalisés au 28 avril. Il y a beaucoup d’écart entre les dates d’implantation ». La pause forcée par la pluie a stoppé les tracteurs, mais l’entrepreneur se veut pragmatique. « Les conditions n’étaient pas là, il valait mieux attendre ».
Sur un chantier à Plourac’h (22), sur la ferme d’Aurélien Fer, « nous avons cumulé 90 mm de pluie depuis le début mai. Ces précipitations étaient très localisées », note l’éleveur.
L’entrepreneur fait remarquer : « Je n’ai jamais vu autant de dérobées : 90 % des maïs sont semés après des dérobées qui ont produit de gros tonnages de MS, comme des mélanges ray-grass/triticale/trèfle qui ont très bien marché ». Les éleveurs ont profité de récoltes précoces des maïs en 2022 et ont préféré assurer un stock supplémentaire de fourrage.

17 semoirs en action

Sur le secteur Est-Bretagne, « les hésitations sont passées, nous sommes à fond dans les chantiers », note Pierre-Henri Hamon, gérant d’une ETA sur le secteur de Guer (56). Depuis 3  semaines, les 10 °C de température dans le sol ont été atteints.« Il nous reste 60 % des maïs à semer. Pour ce soir, la moitié sera réalisée », pressentait-il mardi dernier.
L’entrepreneur a fait le choix de remettre 2 semoirs supplémentaires en route pour accélérer les implantations, ceci « afin de ne pas retarder les ensilages à l’automne prochain ». Une quinzaine de jours de retard est déjà observée par rapport à une année classique. L’entreprise peut compter sur les 17 semoirs en action pour terminer rapidement ses semis de maïs 2023.

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