Le coût de l’épandage doit tenir compte de la volatilisation induite par l’équipement. « Pour comparer le coût des équipements d’épandage, il faut analyser pour une même tonne à lisier ce qui est réellement valorisé par la plante (en lien avec les pertes par volatilisation maximales selon les facteurs favorisants de températures, ensoleillement et vent) et l’azote minéral nécessaire pour compenser ces pertes », explique Gurvan Le Boulc’h. Analyser au coût « rendu racine » Aussi, pour une tonne de 20 m3 de 100 000 € permettant d’épandre 17 000 m3/an, le surcoût pour des pendillards de 18 m est de 35 000 €, 48 000 € pour des rampes à patins de même envergure et 42 000 € pour un enfouisseur à disques de 6 m (voir tableau). Le coût (n’incluant ni la main-d’œuvre, ni la traction nécessaire) rendu à la racine est inversement proportionnel : la buse palette, l’équipement le moins cher à l’achat est finalement le plus élevé au m3 car 50 % de l’azote ammoniacal est perdu par volatilisation. Le m3 épandu par pendillards revient à 4,03 € et par rampe à patins à 4,14 €, représentant tous les deux une perte de 20 % par volatilisation. À noter que pour ces 3 premiers équipements, si l’épandage se fait sur sol nu, un enfouissement est à prévoir avec un surcoût supplémentaire. L’enfouisseur à disques, avec une bonne efficacité de l’azote épandue (5 % de volatilisation), revient quant à lui à 3,19 €/m3. Plus de puissance si on va vite L’ensemble tonne à lisier-buse a un besoin global de 10 CV par m3. Tracter une tonne de 18 m3 requiert donc une puissance de 180 CV. Si la tonne est équipée de pendillards ou d’une rampe à patins, le besoin va évoluer selon le volume de la tonne, la longueur de la rampe et de ses besoins en hydrauliques : compter en moyenne 3 CV/mètre de rampe. Dès qu’on enfouit, selon la profondeur et les…

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