Laver la stabulation pour retrouver de la clarté

Recourir à un lavage régulier de la stabulation joue en faveur d’une bonne ambiance, notamment lumineuse. Ce vendredi, au Gaec Soande, c’est le grand nettoyage de printemps. La journée a débuté bien tôt. « Nous avons commencé à traire à 4 h pour que les animaux aient quitté le bâtiment à 8 h », expliquent Sophie et Denis Ablain, les deux associés. Le moment où deux laveurs professionnels de la société Boué SARL commencent à installer leur matériel. Ces spécialistes (lavage, décontamination, désinfection) interviennent majoritairement en filières porcine, avicole et veaux de boucherie. Plus rarement en atelier laitier où le lavage n’est pas encore ancré dans les mœurs. Tout propre avant les robots de traite Cette exploitation laitière de Guignen fait un peu exception puisque, habituellement, la stabulation est lavée à grandes eaux tous les deux ans. Mais là, cinq ans se sont écoulés depuis la dernière intervention. Avec le développement de la référence laitière qui a doublé en quelques années, les associés n’ont pas vraiment vu le temps passer. « C’est vrai qu’avec désormais 125 laitières et une installation 2 x 5 postes qui n’a pas évolué, nous passons 6 heures par jour à la traite. Nous en avons marre », confie Sophie. Mais les choses vont bientôt changer avec le basculement en traite robotisée en juin. « Alors, avant d’installer les deux automates, mais aussi des “hélicoptères”, des ventilateurs à grande pâles, en faveur du confort des vaches, nous voulions que l’étable soit parfaitement propre. » Les grilles de ventilation sous le dôme éclairant changent clairement d’aspect avec le lavage. La couleur métallique des logettes retrouvée Dès le démarrage, les premières travées de logettes sont recouvertes d’une mousse dégraissante et désinfectante qu’on laisse agir quelques minutes, avant un décapage soignée à l’eau. Le résultat est remarquable : les tubes noircis par l’usage retrouvent vite leur couleur métallique d’origine. Au total, pour ce bâtiment, il faut compter une grosse journée de chantier. Denis Ablain se sert du nettoyeur haute-pression de l’exploitation pour accompagner les deux nettoyeurs professionnels dans la tâche. Un jeune homme complète l’équipe : il est aux commandes de la nacelle pour soulever un des laveurs afin de nettoyer les éléments en toiture. Tout y passe. Les poutres en lamellé-collé retrouvent l’éclat du bois, les orifices des grilles de ventilation sous le dôme éclairant réapparaissent, les translucides lavés avec précaution regagnent en transparence… Le bruit est assourdissant et chacun, dans son ciré, un casque vissé sur les oreilles, est bien concentré. Denis Albain applique une mousse dégraissante et désinfectante sur les logettes et les pignons en tôle. « Ordre et propreté » Sophie et Denis avouent aimer naturellement « l’ordre et la propreté » sur leur exploitation. « Un système de ventilation encrassé fonctionne moins bien par exemple. Même sans utiliser de pailleuse, il y a toujours de la poussière qui se dépose », argumentent-ils. Cette idée de procéder régulièrement à un vrai lavage de l’étable est sans doute aussi héritée de leur passé d’éleveurs de veaux « où une hygiène irréprochable est primordiale », le bâtiment étant parfaitement nettoyé et désinfecté entre deux bandes. Au début, le producteur de lait procédait lui-même au nettoyage de la stabulation des laitières à l’aide d’un nettoyeur haute pression. « Il me fallait deux jours ». Mais c’est un chantier éreintant et puis, le bâtiment datant de 1999, a été rallongé de deux travées de 15 m en 2014. Alors le recours à l’entreprise spécialisée n’est pas un luxe. « Les laveurs sont équipés et aguerris. » À la fin de la journée, vers 18 h, avant de se lancer dans la traite du soir, la stabulation est métamorphosée. « On entre dans une enceinte plus claire, plus propre, plus agréable à vivre. Cela apporte du bien être pour les vaches et pour nous. ». Maintenant, il faut laisser sécher tout le week-end avant de laisser entrer les animaux. Prochaine étape, le nettoyage des néons (« réalisé une fois par an »). Comme ça, la lumière dans la stabulation, c’est vraiment le jour et la nuit.

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