15190.hr - Illustration Le méteil contribue à l’autonomie
« Une partie des femelles est commercialisée en vente directe 4 fois par an », précise Sébastien Renaud.

Le méteil contribue à l’autonomie

Sébastien Renaud gère un élevage bovin à Ercé-en-Lamée (35) basé sur 75 vaches de race blonde d’Aquitaine. De l’ensilage de méteil ou d’herbe est positionné sur la ration des vaches, dénuée de maïs.

Sébastien Renaud s’est installé en 2015 après ses parents qui géraient deux troupeaux de 40 vaches laitières et de 40 mères blondes d’Aquitaine. « J’ai fait le choix d’arrêter la production laitière, les quotas ont été vendus en avril 2016. Les vaches laitières sont parties progressivement entre 2015 et 2017 et j’ai réalisé un accroissement du cheptel allaitant sans achat extérieur », a expliqué l’éleveur, lors de l’assemblée générale du syndicat Blonde d’Aquitaine 35 en février. Des panneaux photovoltaïques ont par ailleurs été installés en novembre 2022.
Une partie des femelles (vaches de 3 à 6 ans) sont commercialisées en vente directe 4 fois par an. Les broutards mâles sont parfois engraissés en taurillons. « Cette saison, je les ai vendus en broutards : je disposais de moins de fourrages avec la sécheresse et les prix étaient porteurs, à 1 280 € en moyenne pour des animaux de 350 kg à 7,5 mois. »

Le RGA semé avec le méteil

La SAU de 90 ha comprend 55 ha groupés autour des bâtiments. L’éleveur cultive 54 ha de prairies, 8 ha de méteil, 13 ha de maïs et des céréales (triticale, orge, blé). « Pour le méteil, je sème un mélange de triticale en semence fermière (45 kg/ha), de seigle fourrager et forestier qui se couche moins (25 kg en tout), de pois fourrager (25 kg) et de vesce (12,5 kg). J’ajoute du RGA dedans (17,5 kg) qui sera pâturé après la récolte du méteil ce qui diminue les coûts de mécanisation, le RGA reste au moins 5 ans dans la rotation. » Au final, le coût de la semence est maîtrisé, de l’ordre de 120 €/ha. Ensilé fin mai (et stocké en silo sandwich avec du RGA), le méteil offre 11 à 12 t MS/ha.
Côté alimentation, l’élevage est proche de l’autonomie. Des minéraux sont distribués toute l’année. Les vaches pâturent beaucoup et en hiver – et éventuellement l’été – reçoivent de l’ensilage d’herbe ou de méteil. Sevrés à 7,5 mois, les veaux sont complémentés au pré via un râtelier à foin et un nourrisseur (triticale aplati, tourteau de colza et minéraux).

15191.hr
Parmi les nombreuses astuces sur l’élevage : des pneus sur lesquels les vaches se brossent.

Maïs grain humide traité à l’ammoniac

Les jeunes bovins et les vaches en finition reçoivent du maïs ensilage, du triticale aplati, du tourteau de colza et du maïs grain traité à l’ammoniac et stocké en big bag. « La conservation dure 2 ans si l’étanchéité est bonne. » Selon le distributeur du produit, le traitement permet d’augmenter les valeurs de 65 % en PDIN et de 8 % en PDIE. « La valeur dépend du taux d’humidité : il est préférable qu’il soit supérieur à 30 %. »

Tous les vêlages sur 3 mois

La reproduction se fait exclusivement en monte naturelle. « Les mâles reproducteurs sont achetés à 8-10 mois, ce qui me permet de les apprivoiser. Je recherche toujours la facilité de vêlage dans mes choix génétiques », indique l’éleveur. Les naissances se déroulent sur 3 mois à partir de début mars, généralement à l’extérieur. Les génisses vêlent en bâtiment et sortent ensuite. L’IVV moyen est de 376 jours sur 2022 et l’âge au 1er vêlage, de 36 mois. Des précautions sont prises sur le sanitaire : vaccination des vaches et génisses gestantes contre la BVD, vaccination des veaux en intranasal contre les maladies respiratoires, vermifuge 1 mois après la mise à l’herbe et insecticide dans l’été selon la prolifération des mouches.

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article