Créer ses cartes de modulation en toute autonomie

Depuis un an, Alexandre Kersuzan utilise un système de suivi parcellaire par satellite. Cette solution lui permet de suivre l’évolution de ses cultures mais surtout de générer ses cartes de modulation depuis son bureau. Alexandre Kersuzan est un adepte de la technologie. Les solutions innovantes lui permettent de « se libérer du temps et d’optimiser son travail ». Installé seul depuis 2007 à Landaul (56), il gère un troupeau de 70 Prim’Holstein et une surface de 100 ha. « J’utilise des colliers de détection de chaleur ainsi que des caméras pour surveiller les vêlages et le bâtiment des laitières », raconte l’agriculteur. « J’ai aussi investi dans un robot repousse-fourrage qui sera livré dans quelques mois ». Depuis 2019, il utilise également différents systèmes de suivi parcellaire par satellite dans le but de moduler ses apports d’azote. « Au prix des engrais aujourd’hui, il faut à tout prix éviter les doublons. De plus, cette année, je vais moduler les trois apports sur mes céréales ». Suivre ses parcelles via satellite Pendant deux ans, Alexandre Kersuzan a utilisé un outil d’aide à la décision (OAD) assisté par satellite fourni par sa coopérative. Cependant, l’éleveur y voyait plusieurs contraintes. « L’utilisation n’était pas très intuitive », se rappelle-t-il. « De plus, je ne recevais pas forcément les cartographies au bon moment et il était alors trop tard pour moduler ». Enfin, l’algorithme de l’OAD ne fonctionnant pas sur triticale, il était alors impossible pour l’agriculteur de l’utiliser sur la totalité de sa surface de céréales. « Quand une solution est trop compliquée pour une utilisation au quotidien, je ne la conserve pas longtemps », sourit le Morbihannais. Fin 2021, il change pour Spotifarm, une application de suivi parcellaire par satellite disponible sur ordinateur et sur Smartphone. Moduler sur toutes les cultures Après avoir échangé avec son technicien culture pour identifier la stratégie de fertilisation, Alexandre Kersuzan prépare lui-même ses cartes de modulation la veille du chantier. Tout se fait en quelques clics sur son compte client, où son parcellaire a été importé grâce au fichier Télépac. « En fonction de ma connaissance de la parcelle, je définis le nombre de zones intra-parcellaires puis je choisis la dose moyenne à apporter ainsi que la teneur en azote du produit ». La dernière étape consiste à sélectionner le type de répartition d’engrais afin de lisser les hétérogénéités ou au contraire d’optimiser les zones les plus productives de la parcelle. Une fois paramétrée, la carte est exportée sur clé USB et insérée dans l’écran Isobus de l’épandeur d’engrais. L’éleveur se sert surtout de cet outil pour moduler ses apports d’azote sur blé et triticale mais également sur les prairies de fauche. « J’ai testé pour la première fois la modulation sur une prairie de ray-grass hybride et de trèfle en 2022. La parcelle était plus homogène et la repousse de l’herbe plus régulière. Je vais recommencer cette année sur la totalité de mes prairies de fauche ».

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EARL Kersuzana, à Landaul (56)

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