Protéger les élevages négatifs n’est pas une sinécure en Bretagne, compte tenu de la densité porcine. Le plan régional de lutte, sous l’égide de l’OS Porc, mise sur la gestion des transports. En 2016, des travaux ont été entrepris afin d’harmoniser les politiques de lutte contre le SDRP dans les différentes régions françaises. Selon les départements, de 0 à 50 % des élevages sont infectés. « Nous demandions un plan harmonisé, basé sur la connaissance du statut des élevages et l’établissement de règles pour les mouvements d’animaux, en lien avec la base de données BDPorc », indique Roxane Rossel, vétérinaire de l’ANSP (Association nationale sanitaire porcine). Les élevages sont qualifiés sous 4 statuts : négatifs, positifs, intermédiaires et inconnus*. « L’objectif était d’effectuer les transports d’animaux de manière à limiter la diffusion du virus en respectant une chronologie : des négatifs vers les intermédiaires, puis vers les inconnus pour finir éventuellement chez les positifs ». Les statuts sont visibles par le transporteur pour qu’il puisse réaliser ses tournées. Ce programme est appliqué en Bretagne, sur la base du volontariat des éleveurs, des transporteurs et des OP. En parallèle, un protocole de surveillance du virus a été mis en place, avec une fréquence bien définie des contrôles en élevage, pour suivre toute évolution éventuelle. Contrôle aléatoire des tournées Cette charte régionale de protection des élevages négatif et intermédiaire, établie par l’OS Porc Bretagne, induit l’enregistrement des résultats d’analyses (subventionnées par l’OS), la tenue à jour de la liste des élevages négatifs et intermédiaires, le suivi des délais entre les visites des vétérinaires, le contrôle de manière aléatoire des tournées de transport et la transmission de l’information aux signataires de la charte en cas de non-respect des règles. Actuellement, 225 sites sont négatifs en Bretagne (nombre relativement stable), dont 120 depuis plus de trois ans. * Statut intermédiaire :…

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