- Illustration Maintenir les performances en intégrant le bas carbone
Les différents intervenants lors de la table ronde sur l’Espace pour demain de la Chambre d’agriculture.

Maintenir les performances en intégrant le bas carbone

Les filières d’élevage se fixent des objectifs et investissent pour réduire les rejets de gaz à effet de serre.

« Depuis 1996, la Cooperl et les éleveurs adhérents ont investi autour de 300 millions d’euros dans la stratégie bas carbone. L’objectif est de diminuer nos rejets de carbone de 53 % en élevage. Nous poursuivons le développement de la méthanisation collective, individuelle et même de taille plus petite avec comme exigence de ne pas concurrencer l’alimentation. Aujourd’hui, nous produisons sur Lamballe notre biocarburant d’origine agricole qui est testé sur des camions et des voitures ; l’idée est qu’il serve aussi pour les tracteurs et les chariots », explique Patrice Drillet, président de la Cooperl.

Une valorisation simple du biogaz

Lors du Space à Rennes, la Chambre d’agriculture a réuni sur l’Espace pour demain différents intervenants venus explorer les solutions pour maintenir les performances d’élevage en intégrant le bas carbone et la sobriété énergétique. Didier Lucas, président de la Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor cite l’exemple des couvertures de fosses à lisier Nénufar qui permettent de récupérer du biogaz simplement et de le valoriser avec une chaudière pour chauffer des salles d’élevage en porc. Patrice Drillet et Didier Lucas ont aussi abordé le sujet de l’équarrissage : « Nos animaux morts ont une valeur qui est captée par 2 entreprises. Il est temps pour les éleveurs de récupérer cette valeur. » Sophie Thouénon, responsable RSE chez Sanders a évoqué l’objectif de réduction des GES (Gaz à effet de serre) du groupe Avril qui est fixé à – 30 % d’ici 2030 comparé à la situation en 2019. « Nous mesurons quels sont les postes fortement émetteurs de GES pour agir dessus prioritairement. Nous nous sommes engagés à utiliser 100 % de soja non déforesté dès 2025 et nous travaillons pour développer des alternatives au soja d’importation. »

Agir sur l’indice de consommation

« Pour un élevage avicole, 65 à 70 % du coût de production est lié à l’alimentation, c’est donc sur ce levier que l’on peut agir pour réduire l’empreinte carbone. Entre un poulet de 1970 et un autre de 2022 cette empreinte a été réduite de 50 % grâce au progrès génétique et à la diminution de l’indice de consommation », témoigne Frédéric Fagnoul, responsable recherche et développement chez Hubbard. Il ajoute que «d’ici 2030, le poulet standard devrait gagner encore 15 % sur son efficacité alimentaire et cela combiné à un travail pour réduire la mortalité tardive».

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