12641.hr - Illustration La fermeture de l’usine de transformation fait réagir
Selon le collectif, la perte de chiffre d’affaires va s’élever à 1,2 million €.

La fermeture de l’usine de transformation fait réagir

Le collectif des producteurs d’artichauts du Finistère et des Côtes d’Armor désapprouve la fermeture du site de Saint-Martin-des-Champs (29). Pour Eureden, la cessation d’activité est liée à « un problème récurrent d’approvisionnement ».

Début mars, l’usine Ravelec, installée à Saint-Martin-des-Champs (29) fermait ses portes, « cela à moins de 2 mois du début de la saison d’artichauts. Ainsi les 4 000 t d’artichauts, soit près de 200 camions, ne seront plus transformés et finiront sous les roues des tracteurs, faute de débouchés », commente le collectif des producteurs d’artichauts du Finistère et des Côtes d’Armor, dans un communiqué de presse. Pour les 350 producteurs, « c’est 1,2 million € de pertes, ce dont nous n’avions pas besoin en ce moment d’explosion des coûts de production. 1 ha d’artichaut représente près de 200 heures de main-d’œuvre », rappelle le collectif.
« Malgré toutes les propositions apportées par les producteurs pour tenter de sauvegarder cette usine de transformation de nos artichauts et les emplois concernés, nous n’avons eu qu’une fin de non-recevoir. Et dire que l’on nous parle d’autonomie alimentaire ! C’est par de telles décisions que notre plus belle matière première est mise à mal : notre courage ».
La fermeture de l’usine « est uniquement due aux problèmes récurrents d’approvisionnement malgré des volumes contractualisés avec les producteurs chaque année. Depuis 2018, la Cecab (puis Eureden) a régulièrement alerté les producteurs sur la nécessité de pouvoir transformer au minimum 4 000 t d’artichauts par an pour assurer la pérennité de l’activité. Entre 2018 et 2021, ce volume n’a jamais été atteint. Les investissements étaient bien sûr impossibles dans la mesure où l’usine ne parvenait pas à sortir un résultat positif », indique la coopérative.
Eureden précise également n’avoir reçu « aucune proposition de reprise d’activité de la part des producteurs et que les machines étaient toujours en service au moment de l’annonce du projet de cessation ».


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