10896.hr - Illustration Vingt-trois jeunes agriculteurs aidés sur 3 ans
Le 19 janvier, une nouvelle convention de partenariat a été signée sur l’exploitation de Jérémy et Anthony Grosset (au centre) à Muel.

Vingt-trois jeunes agriculteurs aidés sur 3 ans

L’aide pour l’installation des agriculteurs va se poursuivre dans la communauté de communes de Saint-Méen Montauban. Une part forfaitaire de 2 000 €, sur 5 000 € en tout, est désormais conditionnée à des démarches agroécologiques, de création de valeur ajoutée ou d’emploi.

« Nous nous sommes installés en novembre 2020 sur l’exploitation familiale avec nos parents et notre oncle », soulignent Jérémy et Anthony Grosset, 27 ans, basés à Muel (35). Ces jumeaux ont suivi la même formation : bac pro CGEA, BTS Acse, puis CS mécanisation en alternance qui leur a permis d’accroître leurs compétences dans un domaine qu’ils apprécient et qui leur sera utile sur leur exploitation.
Déjà en 2015, le nouveau bâtiment mis en place sur la ferme prenait en compte leur installation. « Nous avions prévu l’emplacement du 3e robot en prévision de l’augmentation de la production qui est aujourd’hui de 1,7 million de L de lait sur une SAU de 235 ha. Des céréales sont aussi produites. »

Du lien sur le territoire

Les 150 vaches laitières Prim’Holstein se partagent donc les 3 robots. « Cela offre de la souplesse pour le pâturage sur 10 ha. Nous sortons les vaches avant tout pour leur bien-être et la santé des pieds. » À l’occasion de leur installation, les jeunes ont bénéficié de l’aide mise en place par la Communauté de communes (CC) Saint-Méen Montauban. « C’est un plus quand on s’installe. »
Mais surtout ce soutien crée du lien sur le territoire. « Avec cette aide nous souhaitons aussi favoriser les relations avec les nouveaux agriculteurs installés », indique Carine Peila-Binet, vice-présidente de la CC déléguée à l’Économie, l’emploi et l’insertion. Depuis la mise en place de l’aide en 2018, 23 agriculteurs ont chacun reçu 5 000 €, soit un budget total de 115 000 € attribué à la profession par la CC qui s’étend sur 12 communes.

Un élargissement aux plus de 40 ans

« Il faut faire vivre cette aide. C’est pourquoi nous signons aujourd’hui une nouvelle convention de partenariat avec les Jeunes Agriculteurs 35 et la Chambre d’agriculture de Bretagne pour sa poursuite. Nous la faisons évoluer pour l’élargir aux plus de 40 ans et y intégrer des critères agroécologiques et de création de valeur ajoutée et d’emploi. Cela s’inscrit dans le cadre du PCAET (Plan climat air énergie) en cours de finalisation sur le territoire », souligne Philippe Chevrel, président de la CC. En justifiant d’un projet en accord avec ces critères (participation à un groupe AEP, Maec, bio, adhésion au service de remplacement, à une Cuma, circuits courts, signes de qualité…), le demandeur peut bénéficier de la part variable de l’aide de 2 000 € venant s’ajouter à la part forfaitaire de 3 000 €.

« Aujourd’hui, 9 structures intercommunales sur 18 existantes en Ille-et-Vilaine sont entrées dans la démarche d’aide à l’installation initiée par JA 35 en 2016, et deux nouvelles devraient y adhérer en 2022. Cela permet un lien important entre les citoyens et les agriculteurs et peut attirer des jeunes vers nos métiers », souligne François Dufil, responsable installation JA 35. « Nous encourageons toutes les intercommunalités à entrer dans cette démarche. Nous avons besoin de communiquer et d’agir ensemble à l’échelle des territoires », déclare Sylvie Roudaut, vice-présidente de la Chambre d’agriculture.

La question de la main-d’œuvre préoccupe

Porc, lait, volaille… les jeunes s’installent dans des productions diverses sur le territoire de Saint-Méen Montauban, souvent avec leurs parents. Comme partout sur le département, la question de la main-d’œuvre est au cœur de leurs préoccupations. « Les salariés sont difficiles à trouver et parfois à garder… », explique l’un d’eux. « Je ne sais pas si je vais trouver des associés après le départ en retraite de mes parents », se soucie un autre. « Il y a de la place pour ceux qui veulent venir travailler sur nos fermes ou s’installer comme chef d’exploitation », soulignent les jeunes rappelant les nombreux départs prévus dans les 5 à 10 ans.


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