Systèmes à bas intrants : Quelles conséquences à long terme ?

10902.hr - Illustration Systèmes à bas intrants : Quelles conséquences à long terme ?
« Dans toutes les stations où ce type d’essai est mis en place, on retrouve l’importance de l’effet nettoyant de l’herbe », ajoute David Bouillé, ingénieur territorial Dephy.

Au Rheu, l’Inrae teste les systèmes à bas intrants (zéro pesticides – maintien de la fertilisation minérale) sur le long terme. Une rotation de 8 ans tourne sur 4 parcelles de 0,5 ha : 2,5 ans de mélange prairial, maïs ensilage, blé, féverole, triticale, betterave, orge. « Les mêmes leviers sont utilisés pour toutes les cultures : mélange variétal, décalage des semis pour gagner en compétitivité sur les adventices, labour tôt en saison pour permettre des faux-semis au printemps… », note Jordan Pirault, en charge du suivi culture. Le suivi du rendement et du salissement via une notation de la biomasse adventice est assuré sur toute la période de l’essai, de 2013 à 2023. Au bout de 8 ans, « la biomasse adventice stagne. Les rendements baissent légèrement mais restent élevés et peuvent être transférés dans les exploitations », rapporte l’ingénieur. « Dans toutes les stations où ce type d’essai est mis en place, on retrouve l’importance de l’effet nettoyant de l’herbe », ajoute David Bouillé, ingénieur territorial Dephy. Ces systèmes prairies-maïs permettent de réduire l’IFT de 50 %. La flore étant réduite, il y a moins besoin d’activer de leviers pour limiter la pression. « Il existe différentes manières de faire de l’herbe : mais dans tous les cas elle prend la place centrale dans l’assolement. On peut introduire du colza fourrager pour ne pas fragiliser le système quand on casse les prairies. » Mais quid de l’avenir de ces systèmes de cultures dans une zone où l’élevage diminue ?…

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