Des bâtiments qui assurent confort et efficacité

Bâtiments aérés et lumineux, contention efficace, alimentation équilibrée… Le bien-être animal va avec le bien-être de l’éleveur sur l’EARL Moison, à Guipry-Messac (35). « L’activité d’engraissement de taurillons me permet de valoriser le maïs produit sur mon exploitation, d’apporter du fumier à mes sols et d’avoir des rotations plus longues pour mieux gérer le ray-grass résistant et les adventices en général », présente Guillaume Moison, éleveur à Guipry-Messac (35), qui a créé ce nouvel atelier de 150 places il y a 1,5 an. Il s’était installé en mai 2016 avec un atelier veau de boucherie repris derrière un tiers (400 places). Entre 2 et 3 heures de travail par jour « Je voulais créer un autre atelier qui s’insérait bien sur l’exploitation au niveau du temps de travail », ajoute l’éleveur qui cultive 90 ha de SAU (10 ha de colza, 35 ha de blé, environ 10 ha d’orge, 25-30 ha de maïs ensilage). 60 t de céréales sont utilisées pour l’alimentation des bovins et 10 ha de dérobées (RGI-trèfle) sont également implantées chaque année pour produire de l’enrubannage. Un salarié travaille à temps plein sur la ferme. Deux bâtiments ont été mis en place pour accueillir les taurillons dont une quarantaine de 40 places avec deux couloirs d’alimentation (un pour le foin avec des cornadis obliques, l’autre pour la ration mélangée avec panneaux 2 tubes). Les deux bâtiments disposent de filets brise-vent dont certains se remontent, de translucides en toiture, d’un dôme lumineux ventilé et de couloirs autour des cases. « Je peux faire le tour sans aller dehors. » En engraissement, chaque case dispose de deux abreuvoirs et d’un couchage de 50 m2 derrière une marche large de 1,80 m. Une mélangeuse pailleuse simplifie le travail. « Je compte entre deux et trois heures par jour de travail pour les jeunes bovins. » Entre les deux bâtiments disposés en « L », le parc de contention permet d’accueillir une case complète et de diriger au fur et à mesure les bovins avec la barrière poussante « maison » qui se fixe sur les poteaux. Vigilance alimentaire pour éviter l’acidose « J’achète généralement des Charolais de 380 kg. » Les broutards passent par le centre de tri Eureden de Glomel où ils sont vaccinés, vermifugés et désinsectisés. « Quand ils arrivent, ils sont nourris au foin pendant 4 -5 jours puis j’intègre de l’enrubannage, de l’aliment d’adaptation avec du foin broyé. Ensuite, l’enrubannage est progressivement remplacé par du maïs avec correcteur (de 0,5 à 2,25 kg/tête en fin de quarantaine). » Après 1 à 1,5 mois de quarantaine, les jeunes bovins intègrent le grand bâtiment abritant 10 cases de 11 animaux, la ration comprenant alors de l’enrubannage d’herbe, de l’ensilage de maïs, du correcteur azoté (2,25 kg) et de la farine de blé (2 kg). En finition, la ration est à la fois concentrée et sécurisée par rapport au risque acidose. « Je baisse l’enrubannage, le maïs et le correcteur (1,8 kg) et je donne 3 kg d’un mélange de farine de blé et d’aliment du commerce. Le soir, je rajoute 1 kg de ce mélange. » « Cet aliment contient de l’orge, des coques de soja et du maïs ainsi que des levures vivantes et du minéral. Il optimise la digestion et sécurise la ration », note Jean-Pierre Le Lausque, technicien Eureden.

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