dd8164.hr - Illustration La Haute valeur environnementale, ses avantages et ses contraintes
Le sigle « HVE » est devenu un atout pour la promotion des produits certifiés. Un avantage considérable.

La Haute valeur environnementale, ses avantages et ses contraintes

Le succès de la Haute Valeur Environnementale (HVE) ne se dément pas : les filières concernées sont de plus en plus nombreuses et diversifiées. Ce succès est dû aux avantages que procurent ce label. Pour autant, le dispositif comporte quelques inconvénients.

L’avantage considérable de la HVE réside dans la mise en valeur des produits qu’il permet. Au même titre que le bio ou le Label Rouge, le sigle « HVE » est devenu un atout pour la promotion des produits certifiés, dont la reconnaissance auprès des distributeurs et des consommateurs croît année après année.
Dans le même ordre d’idée, la loi Égalim de 2018 a aussi donné un coup de pouce à la certification avec l’impératif qu’en 2022, au moins 50 % des produits consommés dans les cantines scolaires et administratives soient des produits certifiés (soit HV, soit niveau 2).
Enfin, les exploitations HVE bénéficient de certains des avantages accordés aux exploitations bio, comme le crédit d’impôt d’un maximum de 2 500 € pour les années 2021-2022 ou la dispense de réalisation du conseil stratégique phytosanitaire nécessaire pour le renouvellement du certiphyto.

Le cahier des charges : la grande contrainte

La principale contrainte de la HVE réside dans la nécessité de respecter un cahier des charges exigeant et portant sur 4 domaines : biodiversité, phytosanitaire, fertilisation et gestion de l’eau. Notons que le respect du cahier est vérifié au moment de la certification initiale ainsi que tout au long de la vie de l’exploitation ce qui impose un effort de traçabilité pour les exploitants concernés.
Concernant la biodiversité, la présence d’Infrastructures agro-écologiques (IAE) en linéaire ou surface est requise. Ces IAE sont comparables aux Surfaces d’intérêt écologique (SIE) de la Pac. Une certaine diversité de cultures est aussi demandée. En phytosanitaire, une réduction des quantités de produits utilisés est exigée et mesurée à travers un calcul d’Indice de fréquence de traitement (IFT). Le recours aux méthodes alternatives est un plus.
La fertilisation est aussi plafonnée et évaluée par un calcul de balance azotée. La couverture hivernale des sols, l’implantation de légumineuses sont mises en avant. Enfin, la gestion de l’eau concerne plus particulièrement les irrigants. Elle valorise une utilisation économe.

Autre contrainte : le coût

La mise en œuvre de la certification et son suivi sur l’exploitation nécessitent la réalisation d’audits par un organisme certificateur. Pour les 3 premières années, le coût de la certification initiale peut grimper jusqu’à 1 000 €. La certification peut aussi entraîner d’autres frais : conseils, investissements…

Stéphane Le Biavant / Cogedis


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