7895.hr - Illustration Le semis à la volée peine à s’implanter

Le semis à la volée peine à s’implanter

L’essai mené sur une parcelle de Plouider sur un semis simplifié d’avoine après ensilage de maïs n’a pas levé correctement. En revanche, un semis de RGI au stade 6 à 8 feuilles du maïs donne de bons résultats.

« Nous nous inspirons de ce qui existe sur céréale, à savoir un semis de couvert intégré directement sur la coupe de la moissonneuse, comme à la station de Bignan (56) », introduit Denis Le Hir, conseiller gestion des sols et fertilisation à la Chambre d’agriculture. Sur la commune de Plouider, l’objectif de la parcelle d’essai est de semer un couvert végétal sitôt l’ensilage de maïs réalisé. Sont alors comparées 3 modalités : une implantation au semoir à céréales d’avoine avec au préalable un léger travail du sol, ainsi que deux semis à la volée à des densités différentes. Deux placettes témoins sont composées d’un ray-grass d’Italie semé au stade 6 à 8 feuilles du maïs et d’un sol nu. L’essai sur le champ de l’EARL de Grimidou fait l’objet du programme STBFN (Systèmes très basses fuites d’azote).

Minéralisation d’automne

Le conseiller rappelle que « l’automne est la période où il y a le plus de minéralisation. Une culture comme le maïs arrête d’absorber de l’azote 40 jours après sa floraison femelle, soit vers le 10 septembre ». La couverture des sols a donc toute son importance à ce stade de l’année, d’autant plus que « tout l’azote présent dans le sol au 15 octobre sera drainé à partir du moment où les 300 mm de précipitation sont atteints ». La biomasse présente après maïs pompe cet élément nutritif, « lutte contre la compaction des sols et facilite l’infiltration de l’eau ».

Si les mesures de reliquats azotés ne sont pas encore connues sur la parcelle d’essai, des pesées de biomasse montrent l’intérêt du semis de RGI sous couvert de maïs. Au 15 février, ce protocole produisait une biomasse fraîche de 5,2 tonnes. Le semis d’avoine d’hiver au 29 septembre à 80 kg/ha avec léger travail a bien colonisé la parcelle, sa biomasse est de 3,6 tonnes. En revanche, le protocole en semis à la volée au 28 septembre « n’a pas bien levé, même si la densité est augmentée », commente Denis Le Hir. Si cette technique simple d’implantation n’a pas donné entière satisfaction, le conseiller espère de meilleurs résultats en utilisant à l’avenir d’autres espèces.


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