Utilisation des arbres comme fourrage-relais

7452.hr - Illustration Utilisation des arbres comme fourrage-relais
Le potentiel fourrager des arbres se maintient pendant l’été jusqu’à l’automne.

En plus de son rôle protecteur pour les animaux et la végétation, l’arbre peut aussi être utilisé comme fourrage, notamment lors de pénuries estivales ou de sécheresses plus prononcées. Aller plus loin dans sa valorisation fourragère serait aussi possible. « Les agriculteurs l’observent, les ruminants sont attirés par les feuilles d’arbres et les mangent. Elles ont une valeur nutritive et peuvent correspondre à un besoin de l’animal comme complément alimentaire, comme vermifuge… Mais quand les animaux sont concentrés sous un seul arbre ou une seule haie, cela entraîne des risques sanitaires (mammites…) ou de piétinement des parcelles », explique Stéphane Sachet qui a réalisé une thèse sur l’arbre en agriculture sous l’angle socio-écologique. Il a aussi créé en 2013 l’entreprise « Agroforesterie et conseil ». Parmi les projets accompagnés, 40 ha, en Ille-et-Vilaine, comprennent de l’agroforesterie fourragère pour des bovins. Des animaux mieux répartis sur la parcelle « L’agroforesterie fourragère permet de mieux répartir les animaux sur la parcelle et de leur donner accès à un fourrage-relais en cas de déficit de pâture, plutôt que de trop entamer les stocks », souligne le conseiller. « Certaines espèces, comme le mûrier blanc, ont des feuilles très digestibles et riches en matière azotée. Elles permettent une meilleure valorisation par les animaux de l’herbe d’été, plus ligneuse. Avec ses racines allant dans des horizons plus profonds, l’arbre offre un accès à de nouveaux nutriments. Sept à dix ans après la plantation, la production totale de fourrage par hectare pourra être supérieure à une prairie sans taillis. » Souvent dans les projets d’agroforesterie fourragère, Stéphane Sachet préconise « une ligne d’arbres de haut-jet qui offrent de l’ombre et du bois d’œuvre et une ligne de taillis fourrager qui est pâturé. On vient créer des paddocks. » Plusieurs essences intéressantes sont implantées pour diversifier les sources d’apports. « Du mûrier blanc, mais aussi du frêne, de…

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