En hiver, enrubanné sans râtelier pour continuer à pâturer

Le « bale grazing » consiste à diviser grâce aux clôtures une surface de prairie en petits paddocks où les animaux effectuent un court séjour et à déposer une botte d’enrubanné dans chaque « case » pour faire office de râtelier de complément. - Illustration En hiver, enrubanné sans râtelier pour continuer à pâturer
Le « bale grazing » consiste à diviser grâce aux clôtures une surface de prairie en petits paddocks où les animaux effectuent un court séjour et à déposer une botte d’enrubanné dans chaque « case » pour faire office de râtelier de complément.

Le « bale grazing » est une méthode permettant de complémenter l’herbe pâturée en hiver dont la valeur alimentaire est réduite par de l’enrubannage sans les contraintes du râtelier. Pour ce faire, un circuit de paddocks à court temps de séjour doit être mis en place sur un terrain portant. En phase hivernale, le pâturage devient souvent compliqué en termes de quantité et de qualité d’herbe. Dans les systèmes herbagers, le râtelier s’avère alors parfois nécessaire pour venir supplanter le fourrage manquant sur le champ. « Le problème du râtelier repose sur la forte compaction et la dégradation de la pâture engendrée par la stagnation des bovins sur la même zone, sans oublier que le passage répété du tracteur lors de la manipulation des bottes entraîne également une détérioration de la surface », rappelle Florent Cotten chez PâtureSens. « Mettre en place un pâturage tournant hivernal » [caption id=”attachment_34967″ align=”alignright” width=”268″] Florent cotten, Conseiller en pâturage[/caption] Inspiré des systèmes américains, le bale grazing est une alternative originale. « Il consiste à disposer des bottes d’enrubanné à l’automne sur une parcelle de préférence assez portante, où un léger couvert de biomasse a commencé à se développer, destiné à être pâturé au cours de l’hiver. Il s’agit de placer suffisamment de bottes pour passer l’équivalent de deux bons mois, avec des temps de séjour court et un non retour sur les premiers paddocks », détaille le conseiller en pâturage. Afin de simplifier ensuite la conduite au jour le jour des animaux, il est préférable de gérer le troupeau dans un système couloir. « D’une certaine manière, on met en place un pâturage tournant hivernal… » Cette gestion rigoureuse des paddocks tend aussi à « réduire les risques environnementaux souvent rencontrés dans les parcelles parking » où les animaux évoluent sur une même surface restreinte en situation de chargement important. Pourquoi en système couloir ?…

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