7355.hr - Illustration Pas de pannes pour la formation
Louis Carrer s’épanouit dans cette formation en agroéquipement. Avec ses collègues apprentis, il remet en état le matériel du lycée ou d’une Cuma proche.

Pas de pannes pour la formation

Depuis septembre dernier, le lycée agricole du Nivot assure 5 formations en agroéquipement. L’établissement met un point d’honneur à inculquer des valeurs de rigueur et de technique à ces futurs professionnels.

Les formations dans le domaine du machinisme auparavant portées par la Chambre d’agriculture sur son antenne de Saint-Ségal sont désormais délivrées au lycée agricole du Nivot, à Lopérec. Pour Alain Dequin, responsable de formation, ce transfert est une réussite. Les trois formateurs de l’ancien site sont à présent en place dans l’établissement et enseignent à 55 apprentis cinq parcours différents : un contrat de qualification professionnel (CQP), un Contrat de spécialisation Tracteurs et machines agricoles, un BPREA et deux baccalauréats professionnels (Forêt et CGEA). Toutes ces formations, alternant présence en classe et stage en entreprise, se basent en partie sur le parc matériel du lycée. « Nous disposons des outils nécessaires au travail du sol jusqu’au matériel de récolte. C’est un parc ancien, mais l’alternance fait découvrir des machines plus récentes, de différentes marques », souligne Alain Dequin. Le matériel du lycée cultive 11 ha de maïs, 23 ha de céréales et 130 ha d’herbe, afin de s’exercer « à la mécanique avant l’électronique ». Le lycée du Nivot compte aussi dans son parcellaire 260 ha de forêt.

Se faire la main sur les pannes

Dans les locaux dédiés à ces formations, l’atelier prend une place de choix. David Bizien, responsable de la formation CQP, aide les élèves à remettre en état une barre de coupe appartenant à la Cuma de la Rivoal. Les patins sont entièrement refaits, regarnis de plaques de tôles pour la saison suivante.
Une presse est aussi entretenue avec le changement de ses courroies. « Nous nous entendons avec la Cuma en réalisant l’entretien des machines. La Cuma nous prête en retour du matériel », explique David Bizien, « ce sont des pannes et des entretiens qu’ils rencontreront dans leur parcours professionnel ».
Lors de réparations de pièce ou de remise en état de moteur, les apprenants travaillent toujours par binôme, en veillant à ce que l’atelier reste propre.

La technique de la mécanique

Louis Carrer, originaire de Mespaul, est le benjamin de cette session CQP. Après un bac STAV en poche et divers stages en production légumière et en pomme de terre, il aide une ETA proche de chez lui, qui lui proposera ensuite un contrat d’apprentissage. « Je passe 14 semaines au Nivot, le reste est en entreprise. Ce qui me plaît dans cette formation, c’est la technique, complémentaire avec ce que l’on apprend en ETA. La formation est accessible, même aux débutants motivés », conclut le jeune Finistérien, qui a un projet d’installation à moyen terme. Cette formation en agroéquipement servira sans doute de base solide pour exercer son futur métier.


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