6274.hr - Illustration La biosécurité 1re ligne de défense contre les coccidies
Pour s’assurer que les poulets mangent bien « la fine » qui contient l’anti-coccidien, les vitamines et les oligo-éléments il faut faire régulièrement des coupures de chaînes.

La biosécurité 1re ligne de défense contre les coccidies

Les coccidies sont invisibles à l’œil nu. Pourtant, elles peuvent impacter fortement le résultat d’un lot de poulets. La biosécurité serait la meilleure façon de se prémunir contre la coccidiose.

« L’intégrité intestinale est un pilier important de la santé des volailles. C’est le principal moteur d’une croissance harmonieuse. Le contrôle de l’inflammation de l’intestin (entérite) est indispensable à la protection de la santé intestinale  », introduit Christèle Goudeau, vétérinaire chez Elanco, lors d’un webinaire sur la coccidiose du poulet et les bonnes pratiques en élevage organisé pour le Space. En élevage, la coccidiose, l’entérite bactérienne, les virus et autres facteurs non infectieux sont des menaces au quotidien de l’intégrité intestinale des poulets.

La coccidiose est présente dans tous les élevages

Les coccidies sont des parasites non visibles à l’œil nu, ils détruisent les cellules intestinales et affectent le fonctionnement de l’intestin. Ils favorisent la prolifération des bactéries pathogènes et peuvent résister plus d’un an dans le poulailler. « La coccidiose est universellement présente dans tous les élevages de volaille y compris en plein air. Cela augmente la mortalité et favorise le développement d’autres infections. La mauvaise santé intestinale engendre une dégradation de la litière et des problèmes de pododermatites et de brûlures de bréchet. La consommation d’aliment et d’eau chute, ce qui impacte le GMQ et dégrade l’indice de consommation. À 30 jours, 50 % des poulets restent non immunisés contre la coccidiose », décrit Christèle Goudeau.

Maintenir une litière sèche

La biosécurité est la 1re ligne de défense contre les coccidies. Il est important d’éliminer les vecteurs passifs (mouches, ténébrions), de mettre en place des barrières sanitaires strictes, de respecter les bonnes pratiques de nettoyage et désinfection. Le maintien d’une litière sèche évite les troubles digestifs qui sont des facteurs prédisposant à la coccidiose. « La litière doit être en quantité suffisante et absorbante. Un matériel d’abreuvement en bon état évite les fuites d’eau. La maîtrise de la ventilation et du chauffage aide à maintenir une litière sèche. » La maîtrise de la qualité de l’eau est aussi une sécurité supplémentaire. « Les additifs antiparasitaires ajoutés dans l’aliment sont une solution durable pour contrôler la coccidiose. Des coupures de chaînes d’alimentation sont à faire régulièrement, attention ce n’est pas une mise à jeûn. Cela permet de finir ‘la fine’qui s’accumule dans les assiettes et qui renferme l’anti-coccidien, les vitamines et autres oligo-éléments. C’est un bon moyen de maintenir des assiettes propres avec un aliment toujours renouvelé. »

Les facteurs de risque

21 à 28 jours et 33 à 42 jours sont des âges propices à l’apparition de problèmes de coccidiose. Il y a aussi un historique coccidiose sur certains sites. « Des incidents particuliers peuvent induire une immunodépression : contamination virale, bactérienne, mauvais démarrage, mauvaises pratiques zootechniques… » L’état du bâtiment peut être un facteur aggravant : humidité avec mauvais drainage des sols, surfaces rugueuses, faible paillage, matériel défectueux et facilement souillé par les fientes. « Cela peut venir des pratiques d’hygiène et de désinfection : mauvais nettoyage de la matière organique, pas d’utilisation de détergent, pas de rinçage à haute pression, mauvaise gestion des mouches ou ténébrions. »


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