Copie De Dji 0056 - Illustration Orges : Une année compliquée
Plateforme de Glomel - essais variétaux.

Orges : Une année compliquée

Nous avions retrouvé des résultats satisfaisants en 2019, cependant, cette année, dès les semis et tout au long du cycle, cela a été difficile et se traduit par de mauvais rendements. Au final -20 à -30 quintaux par rapport à la moyenne pluriannuelle.

Les semis ont été perturbés dès le début par les pluies (une année de précipitations d’octobre à décembre) qui n’ont jamais cessé. Les parcelles ont été semées de façon intermittente dès qu’il y avait une période favorable (souvent très courte) dans des conditions très limites pour l’orge qui n’apprécie pas d’avoir les pieds dans l’eau !

Mise en place du potentiel de rendement

Des semis difficiles, suivis de pertes de pieds à la levée, conjugués à un tallage réduit n’ont pas permis d’avoir un nombre d’épis par m² suffisant (Moins de 150 épis/m² par rapport à une année normale en moyenne). Dès l’automne, le potentiel des parcelles était déjà pénalisé.
Par ailleurs, les pucerons vecteurs de la JNO (Jaunisse Nanisante de l’Orge) étaient peu nombreux mais virulifères et ont été présents tout l’hiver ce qui leur a permis de véhiculer le virus sur un certain nombre de plants. La pression a été peu élevée mais a quand même impacté le rendement. Ceci est conforté par le fait que les variétés tolérantes à la JNO (KWS Jaguar et Idilic) sortent plutôt en haut de tableau cette année.
Cette année encore, sur des rotations courtes, le piétin échaudage est fréquemment retrouvé sur les orges, ce qui entraîne là aussi des baisses de rendement.

Gestion des adventices, de nombreux échecs

Les conditions météorologiques n’ont pas permis de réaliser les désherbages dès l’automne, qui ont pourtant l’intérêt de limiter la concurrence des adventices. Les désherbages de printemps ont mis en évidence des problèmes de dicotylédones et graminées résistantes aux modes d’action B et A entraînant des échecs de désherbage et donc des parcelles sales à la récolte.

Une météo chaotique

L’alternance de forts cumuls de précipitations puis de périodes sèches, du vent d’est froid en avril, une période très chaude en mai, le retour de pluies, toutes ces variations n’ont pas aidé au bon développement des plantes et à l’élaboration du rendement.

Synthese Paysan Breton Oh Gamme 2020

Réseau d’essai Eureden : un maillage conséquent pour acquérir de bonnes références

Notre réseau d’essais a été, comme pour les céréales de nos adhérents, difficile à mettre en place. Avec un maillage conséquent des sites d’essais chez Eureden, un nombre suffisant a été mis en place et a pu être récolté de façon à avoir des références locales.
La variété hybride SY Pool ressort en tête des résultats, Mangoo finit sur le podium également. Les 6 rangs hybrides apportent toujours un plus en rendement grain et paille comparé à nos lignées. La nouveauté SY Scoop complète l’offre Eureden en ramenant plus de potentiel avec un bon profil maladie. (Non présente dans la synthèse mais en tête sur le réseau microparcelles).

Les variétés tolérance JNO ressortent bien dans nos essais. En particulier Kws Jaguar en 6 rangs très précoce (7.5). Son PS est proche des 2 rangs et elle a une bonne tolérance maladies ; seul point d’attention particulier : la verse. En 2 rangs JNO, Idilic est la première variété d’inscription française sur ce créneau, elle se rapproche en potentiel des 2 rangs classiques avec un bon PS et une bonne tolérance maladie.
En variétés 2 rangs, sur le créneau précoce (7) à ½ précoce (6.5), les variétés Maltesse et Newton confirment leurs bons potentiels de rendement. Amandine est cette année dans nos essais un peu en retrait, dû notamment à une pression ramulariose en fin de cycle, mais ressort en tête des 2 rangs en pluriannuel dans notre réseau d’expérimentation et dans la synthèse 2020 d’Arvalis avec peu d’écarts sur les deux années. Sur le créneau ½ tardif (6), Mémento reste une référence PS avec un bon comportement aux maladies.

Nos essais orges ont été positionnés en seconde paille. Les résultats révèlent la présence de piétin échaudage. En effet, la variété Maltesse positionnée avec le traitement de semence LATITUDE XL comparé au traitement fongicide de base apporte 4 quintaux. LATITUDE XL permet de contenir la pression piétin échaudage, pression plus importante sur les parcelles à rotations courtes (cultures de graminées fréquentes : blés, orges, triticales ou des cultures hôtes comme le maïs, prairies).

Philippe Lécuyer / Eureden Agriculture

Colza : des résultats en retrait

La récolte 2020 est inférieure à 2019 avec des rendements moyens autour de 28-30 quintaux et des différences selon les terroirs de 15 à 33-34 quintaux. Les dernières parcelles viennent d’être récoltées. Malgré des semis précoces et globalement une bonne installation des plantes, les excès d’eau ont fait disparaître des pieds de colza durant l’hiver. Durant la montaison, il n’y a pas eu d’incident majeur, seulement un peu de cylindrosporiose et de sclérotinia sans impact majeur sur le rendement. Ensuite, en fin de cycle, les à-coups climatiques ont fait monter la pression mycosphaerella ; couplée à une pression charançon des siliques importante entraînant le développement de larves de cécidomyies, tout cela a limité le nombre de grains par silique et le PMG (Poids de Mille Grains). L’incidence, liée à une densité de plants hétérogènes, en a été une baisse générale des rendements sur l’ensemble de la région, avec des écarts de rendement allant de 15 à un peu plus de 40 quintaux soit 10 à 15 quintaux de moins qu’en année normale. La nouveauté Rgt Tempo sur un créneau ½ précoce avec une bonne capacité d’installation et la tolérance TuYv (virose véhiculée par le puceron), ressort en tête dans les essais avec un rendement supérieur de 7 % par rapport à LG Architect, la référence sur le créneau ½ précoce. Sur le créneau tardif, ES Capello en moyenne pluriannuelle confirme son bon comportement.


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