- Illustration Une nouvelle approche pour gérer la paratuberculose
L’impact économique de la paratuberculose, dans un élevage laitier, est évalué à 13 €/1 000 L ou 30 000 kg de lait non produit pour un troupeau de 100 vaches.

Une nouvelle approche pour gérer la paratuberculose

Dès 2020, tout élevage pourra avoir un statut en paratuberculose. Cette information doit, selon le GDS, bénéficier à la collectivité.

Depuis plusieurs années, le GDS propose un plan d’action aux élevages présentant des cas cliniques. La démarche est onéreuse et son efficacité est relative ; 60 % des troupeaux sont infectés par la bactérie. Béatrice Briand, administratrice à GDS Bretagne, détaillait les avantages de la nouvelle approche de prévention de la maladie, mardi dernier, devant des éleveurs, à Arzal. « Nous consacrerons un budget de 150 000 € qui nous permettra de connaître le statut de 1 000 élevages, sur la base du volontariat. Cette connaissance d’un nombre élevé de statuts de troupeaux bénéficiera à la collectivité ». Ce statut sera défini grâce à des analyses de lait chez les laitiers et à des analyses de bouses et de sang chez les éleveurs de vaches allaitantes. Les élevages indemnes pourront obtenir un certificat « d’élevage présumé indemne », permettant de valoriser leurs animaux à la vente. Les autres pourront être accompagnés dans le suivi de la maladie, par un conseiller.

Dépistage pris en charge

Cette nouvelle méthode de prévention sera effective dès le début d’année prochaine. Le GDS prendra le dépistage à sa charge pour établir le statut du troupeau et le conseil. L’éleveur choisira son plan d’actions et financera les moyens de maîtrise qu’il souhaite déployer dans son élevage. Un sélectionneur Limousin fait remarquer que les stations d’évaluation des jeunes taureaux (Lanaud, Casteljaloux) ne reconnaissent pas ce nouveau protocole et qu’il devra réaliser, à sa charge, les analyses auparavant remboursées par l’organisme de veille sanitaire. « Ce n’est pas à ces organisations de décider pour nous. Cette dernière année, les analyses individuelles dans 153 troupeaux ont coûté 75 000 €  en raison d’une prise en charge à 100 %. J’espère simplement qu’elles  reconnaîtront la nouvelle démarche rapidement », répond l’éleveuse de Nivillac qui rappelle que le GDS ne bénéficie plus des subventions autrefois allouées par le Département. « Ce montant économisé nous servira à financer d’autres actions collectives ». 


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