Quelles perspectives pour l’élevage bovin breton ?

 - Illustration Quelles perspectives pour l’élevage bovin breton ?
Lors de l’assemblée générale de la section lait, le président Frédéric Conq (2e à partir de la gauche) présente l’ordre du jour, en compagnie d’Yves Nicolas, responsable de l’activité, et des deux vice présidents Marc Cozien et Hervé Cosson.
Les assemblées générales de la section lait et de la section bovin viande de Triskalia se sont déroulées en simultané mardi 29 octobre à Saint-Brieuc (22). À la fin de la partie statutaire, les deux assemblées se sont réunies pour une conférence.

Cette journée était l’occasion de réunir les deux productions, laitière et bovine, autour d’un thème commun : état des lieux et perspectives de l’élevage bovin en Bretagne.

Des enjeux communs en lait et viande bovine

Après une rapide présentation des deux activités, de la production jusqu’à la transformation, dressée pour la partie lait par Yves Nicolas et par Olivier Frayer pour le bovin, c’est sous forme de table ronde que s’est poursuivie la conférence. Louis-François Leconte et Frédéric Conq ont répondu aux questions de Jean-Yves Deslandes, responsable économie des productions laitière et bovine.

Tout d’abord, il était important de rappeler que la Bretagne présente de nombreux atouts pour l’élevage laitier et bovin : un climat favorable, un potentiel fourrager, une région dynamique avec des structures de transformation. Frédéric Conq a également souligné « l’expertise de nos éleveurs avec un vrai savoir-faire. » Cependant, inutile de le nier, les deux productions rencontrent une rentabilité insuffisante. Lors de leurs interventions, les deux présidents ont joué la carte de l’honnêteté sur ce sujet. Mais les éleveurs bretons savent s’adapter et trouveront de nouveaux leviers pour conforter la rentabilité de leurs élevages. La coopérative doit également être là, le rappellent les présidents, pour accompagner les éleveurs avec des conseils techniques, économiques et apporter de nouvelles solutions. La création de valeur ajoutée par la segmentation et la mise en place de nouvelles filières est déjà en cours en lait, par exemple, avec le bio et le non OGM. La production bovine n’est pas en reste à ce sujet, Louis François Leconte précise : « Le groupement cherche à valoriser la viande de ses vaches laitières issues de la filière non-OGM ».

Eureden : mieux valoriser les productions

Enfin, il était important de rappeler l’importance des sections lait et bovine demain dans le projet Eureden. Le végétal occupera une bonne place. Mais, comme l’a souligné Frédéric Conq : “Eureden” sera la 7e coopérative laitière en France. Louis-François Leconte précise aussi l’importance du groupement Bovin viande, qui est aujourd’hui le 1er groupement breton.

Georges Galardon, président de Triskalia, s’est joint aux présidents des sections lait et bovine pour conclure cette journée et préciser que ce sont bien deux productions distinctes avec des contraintes, mais aussi des objectifs communs qu’on retrouvera demain dans Eureden : mieux valoriser les productions et accompagner les jeunes et les projets. On doit aussi s’appuyer sur les nombreux atouts de notre région, terre d’élevage.


Présentation des activités des deux sections

Pour l’assemblée générale de la section lait de Triskalia, les vice-présidents, Marc Cozien pour le Finistère, et Hervé Cosson pour les Côtes d’Armor, ont présenté la conjoncture et les activités de la section avec ses 700 adhérents. Yves Nicolas, responsable de la production laitière Triskalia, a souligné les faits marquants de la section. L’activité Laïta et le rapport d’orientation ont été présentés par Frédéric Conq, président de la section lait. Christian Griner, directeur général de Laïta, était présent et a pu répondre directement aux questions des producteurs sur la segmentation et les effets de la loi Égalim.

Bovin Viande : les paradoxes de la filière Dans le même temps, lors de l’assemblée générale de la section bovins viande, Nicolas Daniel, conseiller, a passé en revue les chiffres clés de l’activité du premier semestre 2019. Olivier Frayer, responsable de l’OP Bovin de la coopérative, a fait le point sur la conjoncture et les différents dossiers en cours, tels que le non OGM et les génisses croisées afin de s’adapter aux attentes sociétales. Ce fut l’occasion de souligner le paradoxe de la filière qui ne produit pas suffisamment de viande française pour couvrir nos besoins de consommation. De son coté, Louis-François Leconte, président de la section, a présenté son rapport d’orientation.


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