- Illustration “Face au déficit chronique, de l’ambition”
André Sergent, à la tête de la Crab, entouré des responsables des chambres d’agriculture départementales, Jean-Hervé Caugant (Finistère), Edwige Kerboriou (vice-présidente en Côtes d’Armor), Loïc Guines (Ille-et-Vilaine) et Laurent Kerlir (Morbihan).

“Face au déficit chronique, de l’ambition”

En amont des sessions des Chambres départementales et régionale d’agriculture, les présidents des instances consulaires ont tenu à aborder leur « projet stratégique ».

En préambule, André Sergent, président de la Chambre d’agriculture de Bretagne a rappelé « les baisses de ressources conséquentes, de l’ordre de 8,5 millions d’euros sur la période 2015 – 2018 », au moment même où la régionalisation se mettait en place « pour trouver des sources d’économie et porter la voix politique agricole de manière plus puissante ».

62 licenciements potentiels

Aujourd’hui, les responsables qui se sentent encore fraîchement élus veulent adapter leur projet politique, leur programme, à un projet stratégique dans une situation de « déficit financier chronique ». Ils parlent de 1,7 million d’euros. Et ce malgré l’abandon récent par l’État du projet de baisse de 15 % des recettes liées à la taxe sur le foncier non bâti (TATFNB) revenant aux Chambre d’agriculture. Il y a quelques semaines, au moment du mouvement de grèves des salariés, le nombre d’une centaine de licenciements avait été avancé pour un total de 669 collaborateurs représentant 626 ETP actuellement. Si les services ciblés sont confirmés : la formation qualifiante « qui sera transférée vers d’autres acteurs », l’activité bâtiment (conseil, plans, demande de permis…) et installations classées « largement déficitaire », le service communication « qui doit être réformé et restreint »… Les dirigeants parlent désormais de « 62 licenciements potentiels avec des possibilités de reclassements pour 40 postes ».

Vers un résultat positif ?

« Nous nous devons d’agir. Car quoi de pire pour les salariés dans une entreprise qui va mal que des dirigeants sans ambition et sans idée ? Nous souhaitons retrouver rapidement des bases saines », martèle André Sergent. À l’heure des sessions départementales, ce vendredi, les responsables vont proposer à l’approbation des assemblées un budget 2020 au résultat négatif de 1,7 million d’euros. « Ainsi qu’un budget prévisionnel 2021 présentant à nouveau un résultat positif d’1,2 million. » Pour les cinq présidents, les votes à venir doivent être « salutaires ».


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