- Illustration Les croisés Holstein vont contrer l’importation
Les jeunes animaux croisés présentent une robe noire.

Les croisés Holstein vont contrer l’importation

Issue du croisement de vaches laitières avec des races bouchères, la viande « Ejendu »,
vise en particulier le libre-service en GMS et la restauration hors foyer.

« Ejendu » : le bœuf noir en breton. C’est le nom choisi pour identifier la nouvelle filière lancée au Space par Interbev Bretagne : l’interprofession de l’élevage et des viandes. « Le consommateur attend de la tendreté et du goût pour la viande bovine. C’est ce qu’apportent les animaux précoces proposés dans cette filière : des bœufs et génisses de 15 à 17 mois avec un objectif de 300 à 320 kg de carcasse », explique Thierry Duval, vice-président d’Interbev Bretagne. « C’est une tradition ancienne remise au goût du jour. »

« Cette offre se positionne sur des débouchés complémentaires à l’existant, plus particulièrement en restauration – où l’importation est importante – et en GMS. Elle permet notamment de contrer les propositions des Irlandais », soulignent les responsables. « Elle correspond aux besoins du marché, avec des morceaux plus petits, et permet de valoriser dans un premier temps les veaux mâles Holstein. »

Avec des animaux nés, élevés et transformés en Bretagne, cette filière apporte aussi de la cohérence de proximité. « Leur alimentation est simple, issue de l’exploitation ou produite localement, avec une part d’herbe (pâturée ou récoltée) atteignant le 1/3 de la ration », complète Emmanuelle Dupont, directrice d’Interbev Bretagne. « L’optimisation de la filière réduit de moitié l’empreinte carbone par rapport aux références moyennes », ajoute Yves Fantou, président de l’interprofession.

Des essais sont menés depuis trois ans à la station expérimentale de Mauron (56) sur des veaux croisés Prim’Holstein avec les races limousine, angus et hereford. Les jeunes animaux obtenus affichent des carcasses homogènes, bien finies et une viande persillée et tendre. Des tests consommateurs attribuent une note moyenne de tendreté de 8,3/10 à ces viandes et 80 % achèteraient le produit dans leur magasin habituel. Les éleveurs entrant dans la démarche pourront bénéficier d’un appui technique.


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