La Cuma a fortement investi dans du matériel de précision

La Cuma de l’avenir a fait le pari d’investir dans du matériel de grande largeur et à la pointe technologiquement pour garantir une prestation totale sur les cultures de ses adhérents.

La Cuma de l’avenir dont le siège est à Plénée-Jugon (22) a été créée dans les années 1960. Elle a toujours compté entre 5 et 7 adhérents pour des travaux de labour, semis, épandage de lisier et pulvérisation. La Cuma emploie deux chauffeurs à plein temps et de la main-d’œuvre complémentaire en saison. Les adhérents sont, pour la plupart, éleveurs de porc avec, comme principales cultures, du maïs, du blé, du colza. Ces dernières années, la Cuma devait renouveler certains matériels dont la tonne à lisier mais les évolutions technologiques ont fait grimper le prix des matériels. Les adhérents se sont donc interrogés sur le volume d’activité et la pérennité de la Cuma. Ils ont alors eu l’idée de rencontrer Dany Rochefort, éleveur de porc à Dolo, voisin de la Cuma, qui possède sensiblement la même surface que celle travaillée par la Cuma afin de lui proposer une globalisation du parc matériel.

Dégager de la capacité d’investissement pour l’élevage

« Cela avait du sens pour moi d’adhérer à la Cuma pour différentes raisons. J’avais un chef de culture et, en entrant dans un groupe qui globalise une surface beaucoup plus importante, cela permettait d’avoir 2 responsables de cultures ce qui est plus sécurisant au quotidien en cas de pépin », explique Dany Rochefort. En effet, sur son exploitation, le chef de culture réalisait le suivi technique et organisait les travaux. Il était le seul à effectuer toutes les opérations de précision allant du semis à l’épandage en passant par la pulvérisation et jusqu’à la récolte. « Le deuxième intérêt est qu’en reportant les investissements en matériel sur la Cuma, cela dégage de la capacité de financement sur mon atelier porc surtout lorsque l’on voit le coût du matériel de précision avec informatique embarquée. » Dany Rochefort estime aussi s’y retrouver fiscalement puisque lors du renouvellement d’un matériel, très souvent, l’exploitant est taxé sur la plus-value lors de la revente. « Si l’opération est réalisée en Cuma, il n’y a pas cette taxe qui permet d’alléger le montant du renouvellement du matériel. »

Rester performants sur le long terme

À partir de février 2018, les adhérents de la Cuma de l’avenir ont enchaîné les investissements. Dans un premier temps, un épandeur à engrais a été acheté avec une capacité à moduler les doses. Ensuite, les 2 pulvérisateurs ont laissé la place à un seul traîné de 36 mètres avec coupure buse à buse mais aussi capable de réaliser de la modulation de dose. Fin 2018, les deux tracteurs ont été renouvelés. Deux tracteurs de puissance identiques de 330 chevaux (un neuf et un d’occasion) ont ainsi rejoint la Cuma. La tonne à lisier de 16 000 litres a été remplacée par une 24 000 litres avec enfouisseur et rampe pendillard avec coupure de tronçon automatique par GPS. La tonne est équipée d’un système de télégonflage tout comme le tracteur neuf. Le dernier investissement est un outil de travail du sol à disques qui peut être combiné à une ligne de semis de maïs 8 rangs ou à ligne de semis de céréales de 6 m de largeur. Cet outil à disques peut laisser la place à une herse rotative de 6 m toujours combinable avec les 2 lignes de semis.

Ce matériel va permettre aux adhérents d’évoluer vers du sans labour pour certains semis. Le semoir à maïs avec entraînement électrique permet de faire de la modulation intraparcellaire et de la coupure automatique de semis rang par rang pour éviter les doublements de dose. La ligne de semis de céréales est équipée d’une coupure automatique par GPS en 4 tronçons. « Nous avons réalisé de lourds investissements en peu de temps pour acquérir du matériel qui combine largeur de travail, vitesse d’exécution par un meilleur débit de chantier mais également avec comme objectif la réduction des intrants. Nous avons misé sur des matériels équipés des dernières évolutions technologiques pour rester performants sur du long terme car ces matériels sont financés sur 10 ans et ne seront pas renouvelés rapidement. » Les deux salariés de la Cuma sont des responsables de cultures, ils assurent une prestation complète chez les adhérents qui va du suivi de la culture à l’organisation des chantiers culturaux. Récemment, un autre agriculteur a été séduit par cette démarche, il a donc adhéré à la Cuma qui intervient aujourd’hui sur une surface de 600 ha.


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