Paillage des Limousines dans le nouveau bâtiment. - Illustration Contention et génétique pour plus de confort
Paillage des Limousines dans le nouveau bâtiment.

Contention et génétique pour plus de confort

Magdalena Labbé gère seule ses 200 bovins, avec l’aide ponctuelle de ses proches. Des outils de contention nombreux et des choix génétiques favorisant la docilité et des vêlages faciles lui facilitent la tâche.

Installée à Tremblay (35), Magdalena Labbé, 35 ans, gère deux ateliers sur son exploitation de 96 ha : un troupeau naisseur engraisseur basé sur 55 mères limousines et un atelier d’élevage de génisses laitières. Autour de 200 têtes sont présentes sur l’élevage en permanence. Même si l’agricultrice est épaulée ponctuellement par ses parents, ses beaux-parents et son conjoint (qui travaille à l’extérieur), elle a pensé son élevage pour pouvoir intervenir facilement sur les animaux. « Je dispose de trois parcs équipés chacun d’une cage de contention. J’ai aussi deux couloirs de contention », apprécie l’éleveuse.

Un bâtiment en autoconstruction

[caption id=”attachment_39515″ align=”alignright” width=”154″]Magdalena Labbé Magdalena Labbé[/caption]

En novembre dernier, un nouveau bâtiment a été mis en service sur l’élevage, réalisé en autoconstruction. « Aujourd’hui, nous pouvons rentrer tous les animaux l’hiver, ce qui permet d’améliorer les performances. » L’éleveuse utilise une désileuse-pailleuse. « Mon prochain investissement sera une dérouleuse pour faciliter la distribution du foin ou de l’enrubannage. » Tous les travaux des cultures, du semis à la récolte, sont confiés à une ETA. « Je réalise juste le foin », explique-t-elle, se consacrent davantage à ses bovins. « C’est ma passion. » L’agricultrice passe du temps avec eux, va les voir plusieurs fois par jour, leur parle, les touche, notamment du sevrage jusqu’à l’IA. « C’est important pour avoir des animaux agréables. »

Vers 100 % de « sans cornes »

« J’ai constitué mon troupeau limousin à partir des vaches qui étaient présentes sur l’élevage que j’ai repris. Dans mes choix génétiques, je privilégie la docilité, l’instinct maternel et les facilités de naissance sur les taureaux… Et je cherche à généraliser le « sans cornes » pour réduire les frais d’écornage, actuellement réalisé par le pareur. J’utilise des taureaux comme Jovial et Lobleu pour les IA, qui sont réalisées sur environ 70 % des génisses. Et j’ai aussi acheté un taureau sans cornes pour la monte naturelle. »

Dès son installation, bénéficiant d’un parcellaire groupé, l’éleveuse s’est orientée vers un maximum d’herbe (68 ha aujourd’hui). Elle a contracté une MAEC SPE (avec 18 % maximum de maïs dans la SFP). « Les chemins de pâturage étaient déjà en place sur l’exploitation. » La SAU compte aussi 14 ha de maïs ensilage et 14 ha de céréales. « Je teste actuellement des mélanges céréaliers (pois, avoine, triticale) pour amener de l’azote dans les rations. »

En achat-revente avec un producteur, les génisses laitières restent sur l’élevage de l’âge de 2-3 semaines jusqu’à 7,5 mois de gestation. « J’ai un objectif de vêlage à 23 – 24 mois. Les génisses sont en ration sèche jusqu’à 6 mois », précise Magdalena Labbé. Pour améliorer les résultats sur l’élevage, elle va adhérer cette année au contrôle de performances sur les deux ateliers. « En viande, je cherche à alourdir les carcasses », conclut l’agricultrice qui va aussi se pencher sur la vente directe.

L’envie de gérer son élevage

Son père travaillait dans les travaux publics, sa mère était assistante maternelle. Pourtant, Magdalena Labbé a toujours été attirée par l’élevage. Une envie confirmée dès son stage de 3e qu’elle avait réalisé sur une exploitation. Après un CAP et un Bac Pro agricoles, réalisés en alternance, elle travaille plusieurs années comme salariée, notamment en remplacement sur des élevages. C’est justement lors d’une de ses missions qu’elle apprend qu’un agriculteur voisin de ses beaux-parents souhaite transmettre. Elle s’installe en octobre 2016, regroupant les deux exploitations, après un stage de parrainage sur 6 mois. « La présence de l’agriculteur cédant près de la ferme est un atout. Il me donne des conseils, ses points de vue… » L’éleveuse fait partie d’un groupe viande animé par la Chambre d’agriculture. « C’est enrichissant, ça permet de trouver des idées. » Elle va bientôt accueillir une stagiaire. « J’ai eu la chance de trouver de bons maîtres de stage. Je trouve cela normal de former des jeunes à mon tour. »


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