Le lait produit sur l’exploitation de Philippe Le Barbier n’est plus collecté depuis 12 jours. - Illustration Son lait n’est plus collecté
Le lait produit sur l’exploitation de Philippe Le Barbier n’est plus collecté depuis 12 jours.

Son lait n’est plus collecté

Producteur à Plaudren (56), Philippe Le Barbier livrait 400 000 litres à la Sica Lait’Sprit d’Ethique. Il dénonce l’attitude les dirigeants de l’entreprise.

“Nous étions 56 producteurs au départ de l’aventure ; 40 actuellement. Huit ont quitté la Sica en 2017. D’autres ont jeté l’éponge. Sur les cinq dernières années, le lait a été payé 250 €/1 000 L, en moyenne. Les producteurs qui se sont inspirés du concept, un peu partout en France, sont généralement payés entre 350 et 400 €/1 000 L. C’est à ce niveau que notre lait aurait dû être payé. La Sica devrait traiter 33 millions de litres. Elle en collecte 13 millions actuellement.

Une bonne partie est vendue sur le marché spot ; le reste est vendu en briques UHT (Laitik). Il n’y a pas de création de valeur ajoutée. Les dirigeants se rémunèrent et font tourner la laiterie sur le dos des éleveurs adhérents. Ils refusent toute idée nouvelle, comme la production de lait sans alimentation OGM, par exemple, pour se démarquer. Les banques ne leur font pas confiance et refusent tout financement. Les subventions attendues de l’Europe et de la Région ne seront pas versées…

Personnellement, je dénonce l’attitude du directeur depuis longtemps. Résultat, la Sica ne collecte plus mon lait, depuis 12 jours. Actuellement, je n’ai plus que les vieilles vaches. J’ai perdu 200 000 € dans cette affaire, mais je ne lâcherai pas. Pour moi, la solution de facilité était de cesser l’activité. Mais je veux aussi défendre les adhérents qui ont les pieds et les poings liés. En fin de semaine, les dirigeants recevront un courrier de mon avocat avec des éléments à l’encontre du directeur.

Ce sera une découverte pour l’ensemble des producteurs adhérents. J’espère que cette initiative débouchera rapidement sur une action collective et la convocation d’une assemblée générale extraordinaire. Si les dirigeants sont contraints de quitter l’entreprise, je reprendrai la production. Une cinquantaine de génisses sont inséminées ; leur sort dépend de l’issue de l’affaire…. “

Hervé Le Roy, président de la Sica, n’a pas souhaité s’exprimer sur la situation de l’entreprise. Concernant l’arrêt de la collecte, il estime que ce n’est pas du ressort de la Sica.


2 commentaires

  1. Lixou56

    Autrement vous aurez énormément de soutient si vous reprenez votre autonomie et que vous lancez votre propre vente directe ou votre coopérative (surtout dans le 56), on est jamais mieux servi que par sois-même malheureusement dans ce monde où c’est l’argent qui contrôle. C’est un gros changement mais ça vaut le coup, la demande en vente directe explose, et les laiteries entubent sans scrupules les éleveurs.
    Je n’ai pas à donner de leçons, à personne, juste un conseille, il ne faut pas attendre que le changement se fasse “là haut”, il faut sois-même changer les choses.
    Bon courage

  2. servans baptiste

    beaucoup de producteurs de cop aujourd’hui son ruinés par des directeurs verreux et avec toujour un conseil d’administration à sa botte . les cop ne valent pas mieux que le privé et pourtant elles s’ont soi disant gérer par les paysans , c’est arrivé dans le CANTAL avec la faillite de plusieurs cop et toujour ces directeurs verreux retrouve encore une cop pour les rembauchers c’est une honte dans ce pays
    voyer SODIAL les détournements d’argent qu’ils ont fait et font encore au détriment des producteurs et la justice ferme les yeux les présidents s’ont pour la plus part du temps des responsables des fdsea .aujourd’hui aucun syndicat ne défend les éleveurs et l’on trouve drole en haut lieu qu’il y a un suicide tous les deux jours et 60% ne touche que 350€ par mois pour 70 à 80 heures de travail et 40% sont en déficit cela ne peut plus durer . il va faloir une révolution urgente comme l’ont fait les gilets jaunes la gréve du lait en 2009 a été cassée par les syndicats majoritaires puisqu’il manquait du lait dans ces putains de cop.

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