Christophe Le Gall, président de BVB. - Illustration Viande : Mieux se comprendre pour mieux vendre
Christophe Le Gall, président de BVB.

Viande : Mieux se comprendre pour mieux vendre

Avec un chiffre d’affaires en hausse de 27 % sur 2017-2018, Bretagne viande bio se porte bien. Le dialogue entre les différents maillons est favorisé pour faciliter les relations commerciales.

À l’occasion de leur assemblée générale, le 3 décembre à Noyal-Pontivy (56), les responsables de Bretagne viande bio (BVB) ont organisé des groupes de discussion entre éleveurs et transformateurs, artisans-bouchers, responsables en réseau Biocoop. « Une meilleure connaissance entre les différents acteurs facilite le commerce. Nos produits doivent correspondre aux attentes des transformateurs et des consommateurs. Et les modes de production des éleveurs peuvent être mis en avant dans la vente. Des solutions peuvent aussi être trouvées pour l’équilibre matière… », ont-ils souligné.

Attente de produits locaux

Plusieurs responsables boucherie dans des Biocoop ont affirmé leur volonté de travailler avec des produits locaux. « C’est aussi une attente des consommateurs. » Même s’ils doivent anticiper davantage. « Nous n’abattons que ce qui est commandé », souligne Élisa Brulé, attachée commerciale BVB. Les bouchers-charcutiers précisent que même en bio, la demande est très forte en steak haché et jambon. « Nos laboratoires pour la charcuterie aident à l’équilibre matière, le rayon traiteur également, devenu incontournable aujourd’hui. » Ces acteurs « travaillent un maximum de demi-carcasses. »

Préserver la rémunération des éleveurs

« Aujourd’hui BVB a 27 ans. La « niche » du bio a bien grandi et attise les convoitises. La grande distribution classique, les industriels se mettent au bio. Dans ce contexte, la rémunération du travail des éleveurs est à préserver. Nous devons poursuivre notre engagement en filière autour de partenaires fiables », déclare Christophe Le Gall, président de BVB. Un autre travail va aussi être développé, celui de « la communication homme-animal ». Dans son projet politique qui a été validé lors de l’assemblée générale, BVB a réaffirmé que la production de ses adhérents doit être 100 % bio. Elle défend la pluralité des productions, une agriculture à taille humaine et la création d’emplois dans la structure et ses régions de production. Aujourd’hui, l’équipe salariée de BVB compte 11 CDI et 1 CDD.

Une filière qui réunit amont et aval

BVB rassemble 560 éleveurs bio, 50 points de vente et 6 transformateurs et salaisonniers. En bovins, l’activité est toujours dynamique avec une hausse de 20 % des volumes et 4 300 animaux commercialisés (exercice 2017/18). Même tendance en porc avec 13 % de volumes en plus (4 000 têtes), en veaux, + 10 % (680 têtes) et en agneaux, + 33 % (2 000 têtes). « Depuis juillet, la tendance à la hausse des volumes se confirme malgré des difficultés saisonnières. La sécheresse a induit des plannings très chargés cet été en bovins. L’offre se stabilise avec une demande qui repart à la hausse, aussi bien en filière longue qu’en filière courte ».


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