André Sergent :
André Sergent : "L’Espace pour Demain proposera des possibilités pour que chacun puisse évoluer, à son rythme."

Être éleveur en conditions de travail favorables

L’innovation technologique n’a pas pour seul objectif de faire évoluer les résultats techniques des exploitations : elle améliore aussi les conditions de travail. L’Espace pour Demain a choisi de développer ce thème sur sa plateforme.

Après une édition 2017 consacrée à la robotique en élevage, l’Espace pour Demain, plateforme présentant des solutions concrètes aux producteurs, enchaîne cette année avec une thématique dans la même lignée : l’innovation au service des conditions de travail. La pénibilité, les tâches quotidiennes et répétitives, les travaux difficiles amènent souvent les éleveurs à réfléchir et à repenser leur système. « Nous avons choisi de mettre le facteur humain au premier plan », indique André Sergent, responsable de cet espace. « Que ce soit en porc, en volaille ou en bovin, l’innovation passe parfois par de l’investissement. En améliorant ces conditions de travail, les éleveurs libèrent du temps pour faire autre chose, comme s’investir dans des associations ».

Déléguer certains travaux

La délégation des travaux des champs ou de l’alimentation peut aussi donner accès à des fortes améliorations des conditions de travail, comme en sollicitant « des ETA ou des Cuma, avec par exemple l’utilisation de désileuses automotrices sur plusieurs exploitations. Sur la partie porcine où les astreintes sont lourdes, par exemple la vaccination peut être facilitée par le recours à des caisses sur vérins permettant d’amener les porcelets à hauteur de l’exécutant ». L’Espace pour Demain illustrera ces solutions techniques de façon concrète, avec la présentation d’équipements astucieux et inédits, comme des désileuses intelligentes ou des robots de lavage de poulailler.

Attirer la main d’œuvre

Un des défis majeurs à relever lors des prochaines années sera celui de la disponibilité de la main-d’œuvre. Un job-dating est d’ailleurs programmé lors du salon pour des rencontres entre recruteurs et personnes cherchant du travail. Si les nouvelles technologies attirent et bénéficient au bien-être animal, elles sont aussi salutaires pour « le bien-être de l’éleveur et des salariés, comme une gestion fine de l’air et de l’alimentation. Certains jeunes passionnés par une production peuvent aussi changer d’orientation et passer, par exemple, d’un élevage bovin à un élevage avicole. L’Espace pour Demain proposera des possibilités pour que chacun puisse évoluer à son rythme ».

Se former, c’est aussi innover

Pour innover et avoir accès à des techniques nouvelles, la formation est une manière efficace pour les éleveurs et les salariés d’améliorer entres autres leurs conditions de travail. Il y a quelque temps, les agriculteurs avaient pour habitude « de se retrouver entre eux pour échanger. Nous avons encore besoin de cela aujourd’hui, en sortant, en assistant à des réunions de vulgarisation de techniques. Il faut prendre le temps d’y aller », conclut le responsable. Les Chambres d’agriculture mettent à disposition des éleveurs un large panel de formations tout au long de l’année.

Une table ronde au cœur de l’espace

Au cours de l’incontournable table ronde du mercredi matin, des agriculteurs, employeurs, salariés d’élevage et chercheurs débattront sur le thème de : « L’innovation suffit-elle à rendre nos métiers de l’élevage attractifs ? ». Rendez-vous le mercredi 12 septembre à 11 h, dans le hall 4 au stand B41. Ce débat sera animé par Olivier Barraud de l’agence Phares et Balises-Rivacom, il réunira :

  • Laura L’Azou, Salariée d’un service de remplacement
  • Hervé Guillotel, Responsable Santé Sécurité au travail à la MSA des Portes de Bretagne
  • Céline Rousseau, Chargée d’affaires France et Export chez Ovoconcept
  • André Sergent, Agriculteur, Responsable de l’Espace pour demain et vice-président de la Chambre Régionale d’agriculture de Bretagne.


Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article