ensilage-mais - Illustration Le silo de maïs, une conserve pour 1 an !

Le silo de maïs, une conserve pour 1 an !

Les récoltes de maïs seront plus précoces de 10-15 jours compte tenu des conditions climatiques. Cette journée d’ensilage va conditionner la qualité du repas des animaux pour l’année. Quelques critères sont donc à ne pas négliger.

Pour favoriser la conservation du maïs, de nombreux éléments sont à prendre en compte tant au niveau du champ que du silo.

Stade optimal

Le maïs doit être récolté à maturité pour bien se conserver, aux alentours de 33-35 % de matière sèche (MS). En dessous de ces valeurs, une perte de rendement et de valeur énergétique est à prévoir par manque de transfert des sucres vers le grain. Au-dessous de 29 %, le maïs peut présenter des écoulements de jus néfastes à sa conservation. Au-dessus de 35 %, le fourrage sera plus difficile à tasser et une vigilance particulière devra être apportée au bon éclatement du grain. La finesse de hachage doit être corrélé à ce taux de matière sèche et au matériel de reprise (fraise, désileuse, …). Dans tous les cas, la coupe devra être nette, grâce à des couteaux bien affutés. Pour des MS faibles (<31 %) prévoir des tailles de particules de l’ordre de 11 à 14 mm, à l’inverse, pour des MS supérieures à 35 %, on visera plutôt de 9 à 11 mm.

Tassage : objectif fermeté

Le tassage a pour but de chasser l’air prisonnier du tas afin que les fermentations anaérobies commencent le plus rapidement possible. Pour cela, il faut viser une densité minimale de 230 kg/m3. Le matériel présent au silo doit donc être en adéquation avec l’ensileuse présente (environ 1 tasseur pour 4 rangs récoltés). La qualité de tassage va dépendre du poids des engins, de la largeur et de la pression des pneumatiques.

La bâche pour fermer la conserve

Une fois l’ensemble des premières étapes réalisées, il reste à bien couvrir le silo. L’opération a pour but d’assurer l’étanchéité de ce dernier, de favoriser les fermentations et de limiter les pertes. Il y a donc 2 critères principaux à regarder pour choisir sa couverture.

Tout d’abord, l’imperméabilité à l’oxygène, donnée en cm3/m²/24 h, traduit la capacité du film à stopper les échanges d’oxygène avec l’extérieur. Pour atteindre de faibles valeurs, l’utilisation d’un film sous-couche est possible ou d’un film, de type Seal Plus, contenant une matière haut de gamme, l’EVOH. La résistance mécanique, ou Dartest, traduit la capacité de résistance de la bâche. Cette résistance n’est pas corrélée à l’épaisseur, mais est liée à la qualité du polyéthylène utilisé.

La protection se fait traditionnellement de 2 façons, soit par la pose d’un film fin, dit “sous-couche” de 40µ puis d’une bâche plus résistante, soit par la pose d’un film tout en un, plus simple d’utilisation. L’emploi d’une bâche sur les murs permet également d’améliorer l’étanchéité du silo tout en réduisant les diverses pertes par moisissures souvent présentes à ces endroits.

L’utilisation des sacs de lestage, combinés à une grille de protection, vont permettre la bonne tenue de la bâche et conditionner la préservation de l’ensilage pour l’année. La bonne mise en “conserve” du maïs, du champ au silo, va permettre d’offrir un fourrage de qualité aux animaux sans perte ni contrainte de travail supplémentaire pour les 12 mois suivants.

Giscolène : un film pour durer

Le nouveau film Giscolène, conçu en membrane vulcanisée (type bassin), permet d’assurer toutes les fonctions en une seule fois : très imperméable, très souple, résistant aux agressions extérieures (animaux, …)… Coupée aux dimensions de vos silos, cette membrane pourra servir pendant 10 ans.

Pierre Cougard / Triskalia


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