Le rouleau arrière, fait maison, émiette parfaitement la terre pour limiter les abris aux limaces. - Illustration Implanter son colza avec un semoir monograine
Le rouleau arrière, fait maison, émiette parfaitement la terre pour limiter les abris aux limaces.

Implanter son colza avec un semoir monograine

Équipée d’un semoir monograine, l’ETA de Patrice Emery s’apprête à implanter des colzas en Centre-Finistère avec précision.

La coupure de tronçons des semoirs monograines équipés de cette technologie permet des économies substantielles de semence. Patrice Emery, à la tête d’une entreprise agricole basée à Saint-Hernin (29), apprécie la précision de ces semoirs. Pour les semis de maïs et de haricot, l’entrepreneur s’est équipé d’un semoir monograine de 13 rangs qui s’apprête à être utilisé pour les prochains semis de colza. Si l’économie est encore une fois au rendez-vous, en limitant les doubles densités, c’est surtout la précision et la qualité d’implantation qui sont recherchées par le gérant.

Diminuer sa densité

Les 13 rangs du semoir Monosem Monoshox NG Plus M de l’ETA déposent la graine avec un écartement de 50 cm. « L’économie de grain se chiffre autour de 7 %. Sur haricot, c’est une économie très importante. Le binage est aussi facilité sur maïs, tous nos tracteurs sont équipés de guidage RTK. Sur colza, nous constatons une meilleure répartition, avec une incorporation optimale de l’anti-limaces avec le micro-granulateur. Les résultats sont plus satisfaisants qu’avec un mélange dans la trémie, car les densités différentes amènent à des hétérogénéités dans une même parcelle », explique-t-il.

[caption id=”attachment_36398″ align=”aligncenter” width=”720″]De gauche à droite : Alexis et Patrice Emery, en compagnie d’Emmanuel  Le Toeuff, directeur commercial de la concession l’Armoricaine - Sera 3000. De gauche à droite : Alexis et Patrice Emery, en compagnie d’Emmanuel Le Toeuff, directeur commercial de la concession l’Armoricaine – Sera 3000.[/caption]

Mieux répartie, la densité au m2 de la culture lors du semis peut être descendue à 25 grains. « Depuis la cabine du tracteur, le chauffeur décide de cette densité. Des moteurs électriques positionnés sur l’élément semeur adaptent alors la population en fonction de la vitesse d’avancement ». Le disque spécifique au colza monté sur le semoir ouvre la terre et une roue en aluminium rappuie derrière pour une bonne levée, les grains étant positionnés à 2,5 cm de profondeur. « Le semoir offre aussi une bonne pression au sol, ce qui lui permet d’être utilisé en TCS ».

Un rouleau fait maison

L’arrière de ce semoir a été modifié par Patrice Emery, afin de recevoir un rouleau spécifique. « Un rouleau lisse aurait tendance à former une croûte de battance. Celui-ci émiette parfaitement la terre en surface. Les parcelles sont alors plus simples à désherber car les levées d’adventices sont moins échelonnées dans le temps. Enfin, l’absence de mottes limite les abris pour les limaces ». Si la coupure de distribution d’anti-limaces sur le semoir n’est pas encore en place, elle le sera dans le futur. Le chauffeur pourra alors modifier l’apport de molluscicide, en choisissant par exemple de n’en positionner qu’en périphérie de parcelle.


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