Pour être toujours disponible et stimuler les vaches, la ration est repoussée 5 ou 6 fois par jour. Grâce à l’automoteur équipé d’une lame, cela est réalisé en un temps record. Avant, au rabot manuel, cette tâche répétitive finissait par être fatigante. - Illustration Emily AM 317, un outil devenu indispensable au quotidien
Pour être toujours disponible et stimuler les vaches, la ration est repoussée 5 ou 6 fois par jour. Grâce à l’automoteur équipé d’une lame, cela est réalisé en un temps record. Avant, au rabot manuel, cette tâche répétitive finissait par être fatigante.

Emily AM 317, un outil devenu indispensable au quotidien

Farine de paille ou paille broyée, dolomie… L’automoteur AM 317 permet de distribuer rapidement et facilement divers matériaux dans les logettes, mais aussi de repousser la ration dans la journée.

Suite à l’inauguration de la stabulation équipée de deux stalles de robot de traite pour 120 vaches, pendant la première année, Christelle et Noël Jan ont entretenu manuellement les logettes. « Au départ, nous avons travaillé avec de la farine de paille. Chaque jour, nous devions en transporter 20 seaux pour saupoudrer les matelas. » Puis, après quelques mois, les éleveurs, installés à Bréhan (56), ont opté pour la dolomie pour une question de coût. « Compter 280 € / t pour la farine de paille contre 55 € pour la dolomie même si on doit en apporter davantage. »

Fatigués de porter des seaux de sable

noel_janFinalement, il y a un an, l’arrivée au Gaec de Fortville de l’automoteur AM 137 (distribué par la société Emily) a changé le travail dans le bâtiment. Notamment pour la productrice de lait qui se charge de l’entretien des logettes dans 90 % des cas aujourd’hui. « Auparavant, porter les seaux finissait par être pesant. Chargés de dolomie, ils étaient même très lourds et nous intervenions en général à deux pour limiter la charge. » Comme le bâtiment n’avait pas vraiment été pensé pour y évoluer avec un tracteur équipé d’un chargeur, il fallait un matériel compact. « J’avais vu des démonstrations de ce type de produit en vidéo sur internet. L’AM 137 est une sorte de tracteur-tondeuse très maniable, à moteur thermique, capable de faire demi-tour sans problème dans un couloir de 3 m de large », détaille l’éleveur morbihannais.

A l’avant de la machine, un petit godet à rotors avec tapis latéral de déchargement. Sur le côté, un système de brosse pouvant être abaissée. L’automoteur est également équipé d’une cuve de désinfectant à l’arrière reliée à une buse de pulvérisation au niveau de la brosse. Au total, l’investissement est de l’ordre de 20 000 €. L’engin peut indifféremment distribuer de la dolomie ou un produit pailleux. « Il y a juste une plaque à démonter pour travailler avec de la paille. » Une petite réserve de sable ou de paille est simplement stockée dans le couloir d’alimentation où il suffit de venir charger le godet en l’abaissant tout simplement.

« Nous passons dans les rangées de logettes tous les trois jours avec l’automoteur : compter 1 h 30 de travail pour effectuer un premier passage de brosse puis un second pour le paillage des 130 places. Nous mettons suffisamment de produit, jusque sur le devant de la logette, pour assurer ensuite l’entretien à la main, deux fois par jour quand les vaches sont en bâtiment », précise le couple. Le recours à la désinfection des matelas lors du brossage a lieu tous les deux passages (soit tous les six jours) en prévention. « Plus souvent s’il y a une montée en cellules ou un épisode de mammites », racontent Christelle et Noël Jan, prudents après avoir essuyé des difficultés sur la qualité du lait apparemment dues à des problèmes de circulation des 120 vaches et d’accès aux stalles de robots de traite et à l’auge.

Enfin, une lame, en option, s’emboîte sur le godet. « Cinq ou six fois par jour, nous repoussons la ration pour qu’elle soit toujours disponible. Avant, nous le faisions manuellement, avec un rabot en plastique. Avec 40 laitières, ça passe. Mais avec une alignée de 120 têtes, cette tâche qui se répète finit par être physiquement fatigante », souligne Noël Jan. Avant de conclure : « Franchement, entre l’entretien des logettes et le repoussage des fourrages, aujourd’hui, nous aurions du mal à nous passer de cet engin. »

[caption id=”attachment_35242″ align=”aligncenter” width=”720″]Actuellement, les éleveurs utilisent encore de la dolomie pour saupoudrer les matelas. Bientôt, ils vont opter pour de la paille maison broyée et pressée, « plus économique et pratique ».   Actuellement, les éleveurs utilisent encore de la dolomie pour saupoudrer les matelas. Bientôt, ils vont opter pour de la paille maison broyée et pressée, « plus économique et pratique ».[/caption]

Vers de la paille broyée sur les matelas

Bientôt, Noël Jan va arrêter la dolomie, qui a « l’inconvénient de rester sur le matelas et de conserver les pertes de lait » au niveau du couchage, pour revenir à la paille, plus absorbante, qui est « évacuée par les vaches quand elles se relèvent ». Pour lui, l’autre point faible de ce sable calcaire est de « se sédimenter » dans le fond de la fosse à lisier. « Même si, du coup, on chaule quand on épand le lisier. En septembre dernier, il a fallu descendre avec un mini-chariot télescopique pour faire le ménage. » Retour à la paille donc, mais pas sous n’importe quelle forme. « En farine, on stocke de l’air : une remorque de 12 t avec les rehausses d’ensilage contient seulement 1,5 t de produit. La fédération des Cuma a fait une démonstration de broyage de paille : à l’arrivée, ce sont des brins d’1 à 2 cm pressés en big-ballers. Compter environ 30 € / t pour le broyage et le pressage. C’est vers ce produit maison que nous allons nous diriger. »


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