600 vêlages en 6 semaines

Faire vêler 600 vaches laitières dans un délai de 6 semaines nécessite une rigueur dans l’organisation du travail tout au long de l’année. Rencontre avec un producteur néo-zélandais.

[caption id=”attachment_34177″ align=”alignright” width=”173″]Damien Cren, étudiant en BTS PA au lycée agricole du Nivot. Damien Cren, étudiant en BTS PA au lycée agricole du Nivot.[/caption]

« Pour faire vêler toutes les vaches en même temps, il faut commencer par regrouper les chaleurs ». C’est ce que rappelle Damien Cren, élève en BTS productions animales au Nivot, qui a effectué un stage dans une exploitation agricole en Nouvelle-Zélande. Pour ce faire, les éleveurs commencent à détecter les chaleurs à une date précise, au 1er septembre. Lors de cette période, « les agriculteurs mettent une ligne de peinture sur le dos des vaches et des génisses. Lors du chevauchement, cette peinture va disparaître, ce qui est un indicateur pour l’éleveur, qui réalise lui-même les inséminations », explique le stagiaire.

Vient alors un travail de surveillance très rigoureux pour favoriser la réussite à l’insémination artificielle. Cette période dure deux mois pour ne pas étaler les vêlages sur une trop grande durée. L’intérêt de faire vêler les vaches en hiver est d’avoir de l’herbe riche au printemps pour faire du lait : les conditions météorologiques permettent de sortir les vaches toute l’année, la meilleure herbe poussant au mois de septembre en Nouvelle-Zélande. Une façon de baisser le coût alimentaire.

De 7 vaches à traire à près de 600

En arrivant sur l’exploitation, Damien Cren n’avait que « 7 vaches à traire. À mon départ, 6 semaines plus tard, il y en avait 580 vaches à passer dans le roto ». Le pic de travail se ressent, « avec 20 naissances par jour, parfois 35 » chiffre le jeune apprenant. Les mâles de mauvaise valeur génétique sont vendus à une semaine.

Les journées sont conséquentes, et démarrent à 5h30, par un triage des veaux, et les mères sont emmenées à la traite. « Nous sortons ensuite les vaches taries qui dorment en bâtiments. À 7h30, la traite commence ». Le groupe se divise en deux équipes, une à la traite, pendant que l’autre s’occupe des veaux pour finir à 9 h 30. Ensuite, la stabulation est raclée, puis la ration est préparée dans la mélangeuse. « Il faut aussi habituer les veaux à aller au Dal ».

L’après-midi, les vaches taries sont ramenées au bâtiment, et vers 15 h, « nous trions les vaches prêtes à vêler ». La journée se termine par la traite et l’alimentation des veaux. « C’est un sacré rythme de vie, même si le travail est plus calme au moment ou les vaches sont taries », conçoit Damien Cren. L’exploitation accueille de nombreux stagiaires pour faire face au surcroît d’activité durant la période juin-juillet.

Repères

  • 3 UTH familiaux : Kevin et Christine, les parents, Katherin leur fille ; 2 salariés ;
  • 600 vaches laitières de race jersiaise ;
  • 2 lots de 180 génisses de renouvellement ;
  • 42 taurillons sélectionnés sur leur valeur génétique ;
  • 266 hectares dont 216 hectares d’herbe accessible aux vaches laitières ;
  • 50 hectares de maïs ensilage.

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