Ovin : six semaines délicates autour de la mise à la lutte

La Notation d’état corporel est le critère à suivre lors de la mise à la reproduction des brebis.

Une brebis doit avoir une Notation d’état corporel (NEC) de 3 minimum à la mise à la lutte, tout en étant en reprise d’état, pour optimiser le taux de fertilité. « Plus la NEC sera bonne en début de lutte, meilleure seront la productivité numérique et la NEC à la mise bas », a insisté Francis Fardouet, animateur technico-économique à Terrena, lors d’une journée technique en novembre, organisée par l’organisation de producteurs Ovi-Ouest.

Pas de manipulation 3 semaines après la lutte

La phase de l’implantation du fœtus dans la paroi utérine est délicate. Elle s’étale sur une durée de trois semaines qui suivent la fécondation. Durant cette phase, toute manipulation des animaux est à proscrire. Éviter également tout changement alimentaire et une éventuelle mise à herbe si la lutte s’est réalisée en bergerie. Ce stress et l’excès d’azote soluble risquent d’induire des coulures embryonnaires. 

Il vaut mieux attendre trois semaines après la lutte pour l’accès au pâturage et ce, d’autant plus au printemps. Si les animaux sont déjà à l’herbe durant la mise à la reproduction, ce problème ne se pose pas. « En tout état de cause, mieux vaut garder la même ration trois semaines avant et trois semaines après la lutte », rappelle le technicien.

Vérifier la qualité nutritionnelle des fourrages

« Mais le point faible reste souvent la qualité du fourrage », alerte Francis Fardouet. Entre un foin médiocre (0,53 UFL) et de très bonne qualité (0,81 UFL), la valeur d’encombrement du fourrage varie de 40 % chez le petit ruminant. « Il est donc important d’analyser les fourrages et de faire des rations, trop souvent négligées en production ovine », regrette-t-il. Pourtant adapter la bonne dose d’aliment au fourrage et au stade physiologique de la brebis est un gage de réussite économique.

56 jours de flushing

Un bon flushing dure au moins 56 jours : de 28 jours avant la mise à la lutte à la fin de la nidation du ou des embryons. En bâtiment, avec une ration foin et 500 g d’orge, un apport complémentaire de 300 g complémentaire azoté et minéralisé est suffisant. Il faut aussi veiller à un apport d’oméga 3, indispensable pour une bonne nidification. Des solutions tout en un existent chez les fabricants d’aliments et simplifient cette phase. À l’herbe, le pâturage seul peut suffire. Sauf sur les repousses d’automne où les besoins du flushing ne sont pas couverts et nécessitent une complémentation, tout en veillant « à l’équilibre minéral des rations ».


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