Échanges autour des pratiques agricoles et des résultats sur le plan économique, sociétal, humain, social et environnemental… entre les élèves de terminale Bac Pro CGEA et les agriculteurs du territoire. - Illustration MFR : Avancer ensemble, en tissant un réseau de professionnels
Échanges autour des pratiques agricoles et des résultats sur le plan économique, sociétal, humain, social et environnemental… entre les élèves de terminale Bac Pro CGEA et les agriculteurs du territoire.

MFR : Avancer ensemble, en tissant un réseau de professionnels

À la Maison familiale de Fougères, l’agro-écologie est un thème qui a permis de développer de nouveaux partenariats, pour relayer les questionnements et les avancées techniques dans les exploitations locales auprès des élèves.

L’agro-écologie n’est pas une contrainte. Ce n’est pas non plus un apprentissage imposé et pyramidal. Loin de là. Les formateurs et intervenants à la Maison familiale rurale de Fougères en sont convaincus. Aussi, ils impliquent les élèves sur cette nouvelle matière d’enseignement, tout en profitant de leurs réseaux de maîtres de stage et de leurs récents partenariats pour décliner l’agro-écologie sur les attentes des agriculteurs du territoire : observer, réfléchir, approfondir, expérimenter et valider les résultats aux côtés des professionnels. « Et avancer tous ensemble », insiste Henri-Claude Gautier, directeur de l’établissement.

Partir des réalités du terrain

Ce nouveau thème de l’agro-écologie permet d’innover. Et les expérimentations ne se font pas que dans les exploitations. Les centres de formation sont aussi concernés. Auprès de 33 exploitations, les élèves de première Bac Pro CGEA ont enquêté sur l’évolution des pratiques agricoles de leurs maîtres de stage, sur le territoire du bassin versant de Couesnon. Ce travail s’est fait en partenariat avec l’Agrocampus de Rennes, avec une restitution devant les professionnels en mars dernier. Une manière concrète de passer du terrain à la recherche, et vice-versa, « tout en apprenant à (s’)écouter et ne pas juger les différentes approches agricoles choisies dans les exploitations mais bien comprendre pourquoi elles ont été choisies, en fonction des contraintes rencontrées… », explique Jean-François Olivier, chargé de développement et référent agro-écologie dans l’établissement. L’initiative a passionné les jeunes ; cet apprentissage à partir du terrain, évitant le décrochage scolaire de certains apprenants, s’est vu reconnaître comme innovation pédagogique par la Draaf.

[caption id=”attachment_32349″ align=”aligncenter” width=”720″]De gauche à droite : Henri-Claude Gautier, directeur de la MFR de Fougères, Jean-François Olivier, chargé de développement agro-écologie et Edmond Bourges, consultant au sein de l’établissement. De gauche à droite : Henri-Claude Gautier, directeur de la MFR de Fougères, Jean-François Olivier, chargé de développement agro-écologie et Edmond Bourges, consultant au sein de l’établissement.[/caption]

Apprendre à comprendre et communiquer

Dans une même logique, depuis trois ans, en partenariat avec la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine, ils organisent un forum intitulé Terres d’innovations, en décembre, permettant la présentation d’innovations d’agriculteurs du territoire. Cette année, le thème portait sur « L’agriculture, une solution pour le climat ? ». Productrice de gaz à effet de serre (GES), l’agriculture peut aussi stocker du carbone et réduire ces GES par ses pratiques.

Tester et valider les nouvelles pratiques agricoles

Et comme un partenariat en appelle un autre, ils se sont aussi rapprochés des Geda d’Ille-et-Vilaine (groupement de développement agricole). Ancien formateur, aujourd’hui consultant auprès de la MFR, Edmond Bourges s’est, quant à lui, fortement impliqué il y a de cela 8 ans dans l’agriculture écologiquement performante, sur son domaine de prédilection : l’agronomie. Un investissement qui lui a permis d’intégrer le groupe Sol Vivant, reconnu GIEE par le Conseil régional. Des journées de formation, ouvertes à tous, permettent « d’être plus fort en groupe, pour réfléchir, tester et valider les résultats », explique Edmond Bourges. Pour ce faire, l’établissement met aussi à disposition de ce groupe du Geda 35 un formateur ingénieur pour les prélèvements de données et l’analyse des expérimentations de nouvelles pratiques dans les exploitations du département.

L’agro-écologie, de l’expérimentation avant tout

Quand on avance dans l’inconnu, sans connaître l’impact technique et économique des nouvelles pratiques, « le plus difficile, c’est de se lancer ». Dans un premier temps, l’émulation est importante au niveau d’un groupe : on se pose des questions, afin d’atteindre de nouveaux objectifs agronomiques. « C’est une nouvelle démarche qui demande du temps, du partage et de la confrontation d’idées et de résultats, car avec l’agro-écologie est dans l’expérimentation », résume Henri-Claude Gautier. Ces nouveaux partenariats permettent aux élèves et aux maîtres de stage d’être en capacité d’expliciter et de confronter les informations qu’ils reçoivent, pour pouvoir choisir librement, dans leur (future) carrière de chef d’entreprise.


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