Pas seulement des molécules agricoles dans les cours d’eau

Les deux stations de suivi de la qualité de l’eau sur le bassin versant du Scorff, à Lignol et à Pont-Scorff parlent depuis 2002. Les analyses effectuées lors des épisodes de pluie (plus de 10 mm sur 24 heures) montrent que l’objectif de 0,5 µg/litre de pesticides, fixé par le Sage, n’est que rarement dépassé. Les moyennes de concentration sont en baisse depuis 2009, probablement en lien avec l’instauration de bandes enherbées le long des cours d’eau.

Un seul dépassement (1,39 µg/litre) a eu lieu depuis 2010, en juin 2013 après une forte pluie d’orage et avant que les maïs ne couvrent complètement les sols. Ce pic était dû à 80 % aux désherbants du maïs. Même aux autres périodes, ce sont souvent ces molécules qui sont retrouvées, y compris l’atrazine et ses dérivés, pourtant interdits depuis quelques années. Le glyphosate est rarement retrouvé mais sa molécule de dégradation, l’Ampa, est présente. Sur le Scorff, ce sont donc des molécules d’origine agricole qui sont principalement retrouvées lors des prélèvements.

Sur les cours d’eau de la zone côtière – La Saudraie et le Rhun, à Guidel et Ploemeur – des résidus de produits anti-mousses (appliqués sur les maisons et les toitures) et des désherbants spécifiques d’allées et de pelouses sont majoritairement détectés. Le diouron notamment. Rappelons que 120 000 habitants consomment l’eau du bassin du Scorff.


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