Non-OGM : Répondre aux attentes des consommateurs

La tendance à la segmentation des productions et la quête de valeur ajoutée sont des sujets importants dans la filière laitière.

Les notions de bien-être animal, de traçabilité des filières, de durabilité des systèmes de production vis-à-vis de l’environnement sont désormais bien ancrées. Les éleveurs travaillent dans ce sens, et Triskalia les accompagne dans ces démarches. À l’heure où les questions sur les OGM se multiplient dans différentes productions, et notamment en production laitière ou en viande bovine, Triskalia propose des nouvelles solutions à ses clients en nutrition bovine.

La coopérative s’adapte

Toutes les usines d’aliments du groupe Triskalia sont certifiées RCNA (Référentiel de certification nutrition animale). Cette certification témoigne de la mise en œuvre des bonnes pratiques pour assurer la sécurité sanitaire des aliments. Pour répondre aux demandes d’aliments bovins dits “sans OGM”, la coopérative s’inscrit dans une politique qualité stricte. Chaque niveau est impliqué dans cette démarche : l’approvisionnement, la fabrication, la traçabilité et la logistique. Les bonnes pratiques mises en place pour assurer la sécurité des approvisionnements, la traçabilité et l’étiquetage non OGM (matières premières ≤ 0,9% d’OGM, conformément à la réglementation en vigueur en France et en Europe) des aliments sont auditées chaque année par un organisme certificateur indépendant dans le cadre de la démarche Oqualim-STNO (Socle technique non OGM).

La certification Oqualim-STNO est aujourd’hui reconnue par le label allemand VLOG, qui fait référence outre-Rhin sur le non-OGM. Ainsi, un éleveur engagé dans une filière dite « sans OGM » peut s’approvisionner en aliments issus d’une usine qui est certifiée Oqualim-STNO. Tous les sites de production d’aliments Triskalia qui fabriquent des aliments « non étiquetés OGM » (Neo) sont certifiés Oqualim-Stno. Le service Nutrition Bovine de Triskalia propose une gamme complète d’aliments dits Neo qui permettent de nourrir les animaux en respectant tout cahier des charges qui inclut le critère « bovins nourris sans aliments OGM (≤ 0,9%) ».

Une expérience acquise de longue date

En viande bovine, le Label rouge Limousin (en Bretagne et Loire-Atlantique) requiert une alimentation des bovins composée de matières premières non étiquetées OGM. Triskalia travaille déjà depuis plusieurs années sur la fabrication d’aliments Neo, référencés au Label. Ces derniers pouvant convenir à chaque type de rations sont disponibles pour des animaux au Label rouge Limousin : le correcteur azoté Bufflo Neo Class, les aliments broutards Bufflo Neo Broutard et Bufflo Neo Unique, l’aliment complet d’engraissement Bufflo Neo Elite et les aliments complémentaires Bufflo Neo Form et Bufflo Neo Saveur.

Triskalia dispose donc d’une expérience de plusieurs années en formulation, fabrication, utilisation et valorisation d’aliments Neo, dans le but de répondre aux signes de qualité et d’assurer les performances techniques et économiques des élevages bovins bretons.

Une gamme adaptée pour les vaches laitières

Une large gamme d’aliments Neo, formulés pour répondre au mieux aux besoins de leurs troupeaux de vaches laitières, est disponible. Sûre de son expertise dans la formulation d’aliment, Triskalia peut affirmer que les performances permises par ces aliments sont équivalentes à celles obtenues avec des aliments « classiques ». La gamme Adelia d’aliments Neo est complète et permet de répondre aux besoins pour tous les stades d’âge et de physiologie des bovins laitiers.

Pour l’élevage des génisses laitières, l’aliment 1er âge Croustivo et l’aliment 2e âge Gadelia Neo permettent d’assurer la complémentation des rations. La gamme des aliments pour les vaches laitières couvre le segment des correcteurs azotés solubles, semi-protégés et protégés, permettant de répondre à tous types de rations : par exemple, Adeliazote Neo, Adeliatane Neo Pro, Adeliatane Neo 5L. Des correcteurs énergétiques sont également disponibles, tels que Bovin Neo Mais ou encore des aliments de production comme Adelac Neo Amifib. Adeliatarie Neo permet de couvrir les besoins nutritionnels spécifiques des vaches taries pour les éleveurs en recherche de sécurisation de la période de tarissement.

Les techniciens conseil ruminants sont à l’écoute des clients pour assurer un suivi technique et économique performant. Comme en témoigne la progression des ventes d’aliments Neo de la gamme vaches laitières, les clients sont très satisfaits et le développement se poursuit.

Un impact sur le prix de l’aliment

La demande en matières premières non OGM s’amplifie depuis plusieurs années. Cela impacte forcément le prix des matières premières. En effet, l’écart de prix entre le tourteau de soja non étiqueté OGM et le tourteau de soja conventionnel peut aujourd’hui être de 70 à 100€/t. De ce fait, Triskalia propose un ensemble de produits présents dans la gamme avec des proportions de soja non étiqueté OGM différentes selon les produits. La différence de prix entre aliment classique et aliment Neo augmente donc lorsque le tourteau de soja est présent en grande quantité. Des solutions de formulation sans soja sont aussi possibles selon les aliments. Les mesures de gestion en usines et les analyses des plans de contrôle représentent également un coût, quelle que soit la part de soja dans l’aliment.

Témoignage du Gaec de Goas Rivet, à Coatascorn (22)

“Nous livrons du lait non OGM depuis 1 mois à notre laiterie après une période de conversion de 3 mois. Notre ambition était de répondre aux attentes sociétales et de valoriser notre lait. Avec des vaches qui pâturent presque toute l’année, l’audit réalisé en amont indiquait qu’il fallait uniquement modifier la complémentation des vaches laitières, des vaches taries et des génisses 3 mois avant vêlage. Auparavant, nous travaillions avec un correcteur azoté à base de 70 % de soja. Pour rester sur une formule proche de celle-ci, notre technicien ruminants Triskalia, Guillaume Toquet, nous a conseillé de distribuer de l’adeliazote Neo (base soja avec de l’urée en plus à hauteur de 2 %) aux vaches laitières et aux vaches taries qui vont bientôt bénéficier d’un aliment complet, l’Adéliatarie Neo.”

Et dans les années à venir ?

Face à des enjeux importants, les professionnels souhaitent développer une filière de soja durable non OGM en France. Dans ce sens, une « Déclaration européenne sur le soja » a été annoncée cet été. Elle préconise l’instauration de mesures de soutien afin de promouvoir la production de soja non OGM, dans le but de minimiser la dépendance à l’égard des importations. L’objectif de Terres univia (interprofession des huiles et protéines végétales) est d’avoir 250 000 ha de soja en France en 2025, contre environ 147 000 ha en 2017. Rappelons que les besoins français en soja sont d’environ 500 000 t/an. Il sera compliqué d’être autosuffisant en tourteaux de soja et, dans ce contexte, la coopérative effectue actuellement un travail sur la recherche d’autres sources de protéines non OGM. À suivre…

Le rationnement du troupeau

  • Les vaches laitières : 10 kg MS maïs, 6 kg MS enrubanné, 3 kg Adéliazote NEO (minéral Minadélys VHP incorporé dans l’aliment à hauteur de 10%), 3 kg MS Betterave, 50 g Vitazote
  • Les vaches taries : 7 kg MS maïs, 1,5 kg Adéliazote NEO, 150 g de minéral spécial tarie, 50 g de chlorure de magnésium, paille d’orge à volonté.

L’exploitation en bref

  • Anne Fraval et Nicolas Le Picard,
  • 85 vaches laitières,
  • Niveau de production : 9 000 kg,
  • TB : 43 / TP : 33,
  • SAU : 100 ha dont 55 ha d’herbe, 25 ha de céréales, 18 ha de maïs et 2 ha de betterave.

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