Nicolas Tadier, de l'EARL de la Touche à Caulnes (22) - Illustration “Le désherbage de printemps s’est imposé”
Nicolas Tadier, de l'EARL de la Touche à Caulnes (22)

“Le désherbage de printemps s’est imposé”

Depuis 2009, suite à l’engagement de l’exploitation dans une MAE herbicide, Nicolas Tadier, de l’EARL de la Touche à Caulnes (22), a modifié sa stratégie de désherbage sur céréales pour se positionner sur des interventions de printemps. 

Deux ans après son installation, Nicolas Tadier engage 50 ha sur des mesures agroenvironnementales (MAE) Herbicide. Objectif visé : ne pas dépasser un Indice de fréquence de traitement (IFT) herbicide de 0,7 maximum sur cette superficie. « Pour y arriver, j’ai abandonné le traitement en prélevée à pleine dose à l’automne sur céréales pour un désherbage de printemps, vers la mi-mars pour cibler la levée tardive de la folle avoine et du chardon sur mes parcelles argileuses et froides », explique l’agriculteur. Si la MAE a déclenché une nouvelle stratégie de désherbage, l’aspect économique a rapidement conforté l’éleveur, avec des réductions de doses possibles et l’économie d’un traitement (temps, produit). Selon la négociation des prix des produits, le coût du désherbage s’élève au maximum à 50 €/ha de blé. « La MAE a été source de progrès et m’a permis de progresser ». En 2014, il a reconduit son engagement.

« Aller chercher l’information »

Le résultat en un seul passage satisfait l’agriculteur. « Mes parcelles restent propres ». Partisan de traitements à faibles doses, il reste toujours à l’affût des nouveaux produits, confronte les informations de diverses sources sur leur efficacité avant de réaliser lui-même sa stratégie de l’année en décembre. Selon la flore présente, il l’adaptera début mars. L’an passé, il est intervenu avec 0,6 L/ha d’Othello® et 0,23 L/ha de TekkoneTM, ce dernier étant en essai pour la première année sur l’exploitation, ou Othello® et 20 g de Daytona®TF, avec un mouillant de sel d’ammonium. « Ce dernier n’a pas d’impact économique sur l’exploitation, car je n’ai pas de grande infestation d’adventices, mais je sécurise le traitement depuis que je suis en MAE. » S’il aime choisir les matières actives, il se base sur le conseil des techniciens pour la compatibilité technique et réglementaire des mélanges qu’il souhaite utiliser.

Labour systématique

Les semis ont été réalisés en combiné, après labour, du 2 au 10 novembre, après maïs. « Mon parcellaire est groupé, ce qui me permet de m’appuyer sur les rotations pour le désherbage. Mon sol n’est jamais à nu ». Les céréales sont semées après maïs. Les rendements moyens tournent autour de 92 q en blé.

Le séneçon résiste

Sur 7 ha plus éloignés où la rotation ne comprend pas de prairies, il observe du séneçon résistant aux traitements. « D’où l’introduction d’un nouveau produit dans ma stratégie de désherbage avec le MatteraTM (0,2 L/ha), associé à Othello® (0,6 L/ha). Il sera de nouveau en essai cette année sur l’exploitation pour confirmer ses résultats. Sinon, à terme, il faudra peut-être que j’étudie le désherbage d’automne sur ces parcelles. »

Rigoureux sur les conditions d’application

« Le désherbage des céréales est plus facile à gérer que sur du maïs, où le choix des produits, des doses et les conditions d’application sont plus délicats à appréhender », relève Nicolas Tadier. Disposant d’une faible surface en blé et en maïs, il veille aux conditions d’application des traitements. « Avec mon assolement, les traitements sont réalisés en une journée. Reste à ne pas rater la bonne fenêtre météo. » En maïs, s’il dispose de buses anti-dérive, il préfère opter pour des produits qui ne les exigent pas. « J’utilise au maximum 100 L de bouillie/ha, avec un brouillard de pulvérisation. »


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